Zone Cemac : le taux de croissance envisagé à 3,3% en 2022
C’est dans ce contexte macroéconomique que s’exécuteront les 94,208 milliards de Fcfa sollicités par la Commission Cemac en guise de budget de fonctionnement pour l’exercice prochain.
Le mercredi 8 décembre, s’est tenue par visioconférence, la 37ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique Centrale (Ueac). La cérémonie du jour était alors présidée par le ministre Camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, par ailleurs président en exercice du Conseil des ministres de l’Ueac.
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L’un des points saillants à l’ordre du jour de cette rencontre était l’adoption du budget de la Commission pour l’exercice 2022. Malheureusement cela n’a pas été le cas et l’adoption dudit budget a été renvoyée à février de la même année. « Le plat de résistance de cette 37e session des ministres de l’Ueac était l’adoption du budget de la communauté pour l’exercice 2022. Mais les ministres ont estimé à juste titres, qu’ils avaient besoin d’autres éléments pour pouvoir apprécier », a laissé entendre le Président de la Cemac Pr Daniel Ona Ondo, au terme des travaux. Cependant, le budget sollicité par la Commission de la Cemac est arrêté en recettes et en dépenses à 94,208 milliards de Fcfa contre 89,224 milliards de Fcfa en 2021, soit une hausse de 5,59%. Une hausse justifiée par « la prise en comptes des indemnités de fin de mandants et à l’apurement de certaines dettes envers nos partenaires de rangs comme l’Union européenne », explique le Pr. Daniel Ona Ondo, dans son allocution du jour. Un budget qui « tient compte de la diversification et de la transformation structurelle de nos économies. Jusque-là de l’arrachement explosif à la volatilité et aux fluctuations des cours des matières premières au niveau international, parce que nos économies produisent essentiellement des matières premières brutes », Alamine Ousmane Mey.
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Ce budget s’exécutera dans un contexte économique toujours marqué par plusieurs défis auxquels font face la sous-région : la pandémie à Coronavirus qui avait entrainé lors de sa survenue une récession de l’économie mondiale et les conflits sécuritaire. Néanmoins, on table sur des perspectives macroéconomiques favorables. « Malgré tout, la croissance repartirait à la hausse pour atteindre 1,6% en 2021 et 3,3% en 2022 après une récession de 1,7% en 2020 », a laissé entendre le Pr Daniel Ona Ondo. Sur le moyen terme donc « la reprise amorcée en 2021 devrait se maintenir entre 2022 et 2024, dans un contexte de recul de l’incertitude au niveau mondial grâce aux avancées de la vaccination contre la Covid19, associé aux gains à tirer des reformes structurelles engagées dans le cadre du Pref-Cemac et des programmes de seconde génération avec le FMI », a-t-il ajouté.
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Le budget de la Cemac, se veut donc d’un « réalisme certain » et reflète la considération de cinq faits prioritaires. Il s’agit du renforcement du recouvrement de la Taxe communautaire d’intégration, principale source de financement de la communauté la mobilisation plus accrue des financements extérieurs ; l’amélioration du recouvrement des recettes propres par la mise en place de nouveaux mécanismes de financement dont les institutions spécialisées de formation ; la réduction et l’encadrement des charges de fonctionnement, et les prochaines lois de finances des Etats qui seront « sauf retour à meilleur fortune »,nettement plus austères.