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Transport routier : pourquoi les concessionnaires automobiles font des appels de phares au GTTC

Longstar Equipment et Cami Equipment, deux géants du marché de l’automobile au Cameroun viennent d’organiser des opérations de séduction à l’endroit des transporteurs à Ngaoundéré. Objectifs, séduire le patronat des transporteurs engagé dans un vaste programme de renouvellement de son parc automobile.

Depuis le début du mois de septembre, la ville de Ngaoundéré (région de l’Adamaoua) est au cœur du marché de l’automobile. Notamment dans le segment des camions et des engins de BTP. Ici, en effet, s’est tenu l’espace de quelques jours deux opérations de séduction.

La première, organisée le 10 septembre dernier par Longstar Equipment. Cette entreprise chinoise installée dans la zone industrielle du Port Autonome de Douala, est distributeur exclusif de camions Shacman, les engins de Sany, de Shantui et Youtong. Des produits de marque chinoise, présentés (pour certains), comme étant issus de technologie militaire.

La deuxième, organisée quatre jours plus tard (le 14 septembre) par Cameroon Motors Industry (Cami Equipment) dans la même ville sous la forme de « Journées Portes Ouvertes » dédiées à la présentation des nouvelles marques et nouveaux modèles de Cami Équipement. Avec comme offre, des camions Sinotruk (Hohan), des Renault Truks, et des Hino.

Renouvellement

Si le groupement patronal des transporteurs terrestres (et ses plus de 3 600 membres ) fait l’objet d’autant de convoitises, c’est que depuis le début de cette année, il annonce la mise en œuvre d’un vaste programme de renouvellement de son parc automobile. Une opération qui vise deux objectifs. Lutter contre les accidents de la circulation, causés en grande partie par les camions dont « l’état de vieillissement et d’amortissement est très avancés. Ceci, sous-tendus par une technologie 1.0 (un point zéro) largement révolue et dépassée », reconnaît Ibrahima Yaya, Président du Groupement des Transporteurs Terrestres du Cameroun.

Au-delà du nombre de morts qu’il déplore, le groupement patronal dit perdre énormément, notamment en efficacité. Marchandises bloquées en route, cargaisons tombées dans les ravins, incendies, etc. sont en même de faire perdre du crédit à ce groupement.

Mais il n’y pas que les accidents de la circulation. Dans son combat contre le transport pour compte, et le respect des prix planchers de transport des marchandises au Cameroun et dans la sous-région, le groupement fait face à une fronde des industriels, qui l’accusent d’avoir un parc automobile inadapté.

Conditions

Courtisé, presque choyé par les concessionnaires, le GTTC reste cependant lucide. Certains membres, sous leasing, ont vu leurs camions saisis après les retards accusés dans le paiement des traites. Le groupement patronal veut profiter de cette multiplicité des offres pour poser ses conditions. Mettre en place « des modalités de remboursement plus souples, plus élastiques et moins contraignants, et ce à l’égard des membres dont la crédibilité est reconnue sous la bannière du GTTC », explique Ibrahima Yaya.

Avant d’ajouter une autre doléance. « Que soit dorénavant reconnue et consacrée la caution morale de GTTC vis-à-vis de ses membres, dont la constitution en Groupe d’Intérêts Economiques (GIE) pourra permettre aux nouveaux contractants sous leasing d’être exemptés de l’obligation du paiement préalable du « premier loyer » dont les montants demeurent assez prohibitifs ».

Dans ce marché hautement lucratif, « estimé à plusieurs dizaines de milliards de FCFA » selon des spécialistes du transport routier, il n’y pas que les concessionnaires qui frappent à la porte. Les établissements bancaires comme Afriland First Bank par exemple souhaitent tirer leur partition.

« Nous offrons de nombreuses facilités. Notre particularité c’est que les transporteurs peuvent avoir notre décision de financement en cinq jours. Nous pouvons financer à hauteur de 300 millions de FCFA. Nous pouvons financer jusqu’à quatre ans, avec un premier loyer qui va de 15 à 20%. Il suffit de domicilier les paiements dans nos livres », explique AYAMBA Gérard, Directeur du Leasing et Financements spécialisés chez Afriland First Bank.

Déjà présente aux côtés de Longstar Equipment, la Banque dirigée par Célestin GUELA SIMO est aussi partenaire financier de Cami. Une position qu’elle compte capitaliser.


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