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Transport ferroviaire : où est passé le TGV promis à Paul Biya par Bolloré ?

Lors d’une audience au Palais de l’unité, le 15 mai 2012, le milliardaire français avait annoncé le démarrage du projet de construction de la première ligne de train à grande vitesse dans un délai de 12 mois.

Avant la catastrophe ferroviaire d’Eseka, le 21 octobre 2016, la Cameroon Railway (Camrail) transportait en moyenne 1523 personnes par jour sur la ligne ferroviaire Yaoundé-Douala. Mais depuis cet accident qui avait fait officiellement 79 morts et près de 600 blessés, ce service a été suspendu et seul le volet transport des marchandises fonctionne. Y sont transportés, principalement, les hydrocarbures et le bois. Maintes fois annoncée, le retour du train Intercity qui faisait la liaison entre les deux villes deux fois par jour tarde à être effectif. Le Cameroun a marqué, avec cette situation, un recul d’environ 30 ans. L’une des conséquences directes de ce bond en arrière aura été la densification du trafic routier sur la nationale n°3, avec son corollaire d’accidents mortels sur cet axe dit de la mort (4200 accidents dont 179 mortels entre janvier et août 2017).


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Alors que les perspectives d’un retour du train sur la ligne ferroviaire Yaoundé-Douala sont plus que floues et que le Plan directeur ferroviaire national adopté en 2011 n’a pas véritablement commencé à être mis en œuvre, des interrogations fusent ces derniers temps au sujet du projet de construction de la première ligne de train à grande vitesse (Tgv) du Cameroun, annoncé depuis sept ans par le milliardaire français Vincent Bolloré, qui détient 77,4% des parts de Camrail, l’exploitant du chemin de fer camerounais depuis 1999.  Au sortir d’une audience avec le président de la République, Paul Biya, le 15 mai 2012 à Yaoundé, l’investisseur annonce en grande pompe qu’il réalisera ce projet dans un délai très court, soit 12 mois à compter de la date de l’annonce. Sept ans après, le projet sombre dans l’oubli.


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Par contre, le concessionnaire qui manquerait de trésorerie depuis la catastrophe d’octobre 2016 a fait part à l’Etat de sa volonté de réhabiliter 11 de ses voitures cinquantenaires héritées de l’ex-Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (Regifercam), à condition que celui-ci débloque en sa faveur 1,2 milliards de Fcfa. Autre engagement pris mais jamais respecté depuis près de 10 ans par l’opérateur français, c’est le financement des travaux d’extension du chemin de fer Yaoundé-N’Djamena (Tchad) à partir de Ngaoundéré, pour un investissement d’environ 1400 milliards de Fcfa. L’étude de faisabilité y relative a depuis été réalisée, mais le sujet n’est plus du tout évoqué lors des échanges entre les différentes parties prenantes.

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