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Business et Entreprises

Transport et logistique: et si c’était le début de la fin de l’hégémonie Bolloré au Cameroun…

Sa mise à l’écart dans la course pour la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri semble émaner d’une volonté du sommet de l’Etat du Cameroun.

Cela sent comme un parfum de divorce entre le groupe français Bolloré et le pouvoir de Yaoundé. Il y a comme une main invisible du sommet de l’Etat du Cameroun dans la mise à l’écart du groupe français, spécialiste du transport et de la logistique dans la course pour la concession des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenant du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri. En effet, le consortium Bolloré-APM Terminals qui gère cette infrastructure depuis 2005, à travers la société Douala International Terminal, (DIT) a à nouveau  soumissionné pour le renouvellement de cette concession lors de l’appel public international à manifestation d’intérêt, lancé le 12 janvier 2018 par la direction générale du Port Autonome de Douala (PAD). Et d’après certaines indiscrétions, après les travaux préalables de dépouillement effectués depuis près d’un an par les responsables du Port autonome de Douala pour cet appel public à manifestation d’intérêt, une première short-list de quatre entreprises avait été élaborée, parmi lesquelles DIT (Bolloré-APM Terminals), Hutchison Port Holdings (HPH), Port of Singapore Authority (PSA International) et Dubaï Ports World (Dp-World).

Cette liste d’entreprises, souffle-t-on, est la résultante des arbitrages effectués à divers niveaux de la hiérarchie gouvernementale, après les travaux préalables de dépouillement effectués depuis près d’un an par les responsables du Port autonome de Douala

 

Mais finalement, cette liste initiale a été rallongée et remaniée, puisque celle publiée le 8 janvier 2019 par Cyrus Ngo’o, le directeur général du PAD, portant résultats de l’appel public international à manifestation d’intérêt pour la concession des activités de rénovation, de modernisation, d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri compte désormais cinq entreprises préqualifiées. Et curieusement y sont exclues les sociétés DIT (Bolloré-APM Terminals), ainsi que la société Port of Singapore Authority (PSA International). Preuve que la concession du groupe français Bolloré au terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri, qui arrive à expiration en décembre 2019 ne sera donc plus renouvelée. Son successeur fait partie des cinq entreprises pré-qualifiées par les responsables du PAD notamment, CMA Terminals, basé à Marseille en France ; la société émiratie Dubaï Port World ;  Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; le saoudien Red Sea Gateway Terminal ; et Terminal Investment Ltd, une société basée à Genève, en Suisse.


>> Lire aussi – Port de Douala : le groupe Bolloré écarté de la course pour la concession du terminal à conteneurs


 

Cette liste d’entreprises, souffle-t-on, est la résultante des arbitrages effectués à divers niveaux de la hiérarchie gouvernementale, après les travaux préalables de dépouillement effectués depuis près d’un an par les responsables du Port autonome de Douala. Et quand on connait l’entregent du président du groupe français Bolloré au Cameroun, Vincent Bolloré, qui a été à plusieurs reprises reçu par le président de la République en personne, cette mise à l’écart de la concession du terminal à conteneurs du Port de Douala, ne saurait être le seul fait des responsables de cette infrastructure portuaire. Mais elle cache mal une volonté du sommet de l’Etat du Cameroun de mettre fin au bail du groupe Bolloré dans ce pan des activités au Port de Douala. Néanmoins, le groupe Bolloré restera présent au Cameroun, notamment au port de Douala à travers la concession du parc à bois du port de Douala (SEPBC), au port de Kribi où il est opérateur du terminal à conteneurs, dans la concession ferroviaire à travers Camrail, où il gère un réseau ferré de 1 000 km au Cameroun, etc.

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