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Transport aérien: l’Etat subventionne au moins 50% des tarifs de Camair-Co

Les prix pratiqués pour les voyages sur le réseau national génèrent des surcoûts, qui sont couverts en partie par l’actionnaire majoritaire de la compagnie Cameroon Airlines Company, a révélé son directeur général adjoint Alexandre Fochivé sur les antennes de la Cameroon radio télévision, antenne du Littoral.

Dans la phase de relance post Covid-19 de ses activités, la compagnie aérienne Cameroon Airlines Company (Camair-Co) s’est concentrée sur la desserte du réseau national à travers les vols domestiques, qui lui garantissent 45% des parts de marché y compris avec les vols en direction de la sous-région. Le réseau domestique est déficitaire à en croire les responsables de la compagnie. « Les tarifs pratiqués à l’intérieur, par exemple sur le Nord Cameroun, sont contrôlés par l’actionnaire majoritaire c’est-à-dire l’Etat. Et les tarifs tiennent compte du pouvoir d’achat des usagers. A titre d’exemple, un vol entre Douala et Yaoundé en aller et retour coûte à l’exploitation environ 6 millions de FCFA sur un avion de type Bombardier Q400, pour un module de 75 places. Pour amortir le vol avec le remplissage actuel, il faudrait vendre le billet aller et retour à 125 000 FCFA », a révélé le directeur général adjoint de Camair-Co, Alexandre Fochivé, dans un entretien accordé lundi dernier à Crtv Littoral.

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Les vols en direction du Nord, notamment entre Douala et Maroua ou Yaoundé et Maroua en aller et retour, avec le même avion, est évalué à au moins 20 millions de FCFA. Camair-Co indique que pour amortir cette dépense, le billet d’avion pour ces lignes devrait coûter 350 000 FCFA. Un tarif logiquement jugé onéreux pour les passagers dans une région où le pouvoir d’achat est extrêmement faible. Les prix actuellement pratiqués sur ces lignes sont respectivement de 59 240 FCFA pour Douala-Yaoundé, et de 156 140 FCFA pour Yaoundé-Maroua. Il va sans dire que l’Etat, actionnaire majoritaire de la compagnie aérienne nationale, subventionne à hauteur d’au moins 50% les tarifs des vols domestiques à l’effet d’amortir les surcoûts liés à l’exploitation de ces lignes par Camair-Co. Le DGA de l’entreprise croit savoir que le déficit d’exploitation sera bientôt résorbé, avec l’ouverture du réseau régional et donc, des vols à travers le continent.

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Le plan de restructuration de la compagnie est déjà en marche, et est déjà perceptible à travers le renforcement de sa flotte. Celle-ci est constituée  actuellement de 4 avions, dont deux en propriété acquis respectivement en octobre et en novembre 2021 ; ce sont des avions de type Bombardier Q400 de 75 places chacun. Camair-Co dispose également de deux avions en leasing, c’est-à-dire en location avec option d’achat, qui sont des modules de 35 et 50 places. « Nous prévoyons un renforcement de la flotte dans les mois qui suivent avec le retour imminent à l’opération des Boeing 737 », assure Alexandre Forchive. Cette restructuration devrait être optimisée avec l’ouverture de deux nouveaux aéroports, en l’occurrence la rénovation de l’aéroport de Bertoua, et la construction d’un aéroport à Kribi.

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