Transport aérien: le secteur en quête de compétitivité et de croissance en Afrique centrale
Face au coût élevé des tarifs, l'insuffisances de liaisons entre les États, la dégradation des infrastructures aéroportuaires, et les manquements dans l’assistance à la navigation aérienne, les experts de la sous-région Cemac exploreront du 18 au 19 janvier 2023, des pistes pertinentes pour faire du transport aérien un pilier du développement.
Le temps de 48 heures, la capitale économique camerounaise sera le centre du transport aérien en Afrique centrale. Ce, à l’occasion de conférence internationale sur le transport aérien en Afrique centrale (Citac) placée sous le thème général « comment dynamiser le transport aérien en Afrique centrale? ». D’après les organisateurs, « le transport aérien est généralement reconnu comme un vecteur de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Les investissements réalisés dans ce secteur ont pour but de faciliter les échanges commerciaux. Et, parce qu’ils permettent une plus grande mobilité, ces investissements favorisent aussi le développement humain dans les pays ».
Lire aussi : Transport aérien : Tchadia Airlines dissoute et placée en liquidation
Pourtant, des insuffisances observées dans le transport aérien en Afrique centrale persistent. Des insuffisances variables selon les États et les degrés: coût élevé des tarifs, insuffisances de liaisons entre les États, dégradations des infrastructures aéroportuaires, insuffisances dans l’assistance à la navigation aérienne, prolifération de compagnies aériennes exploitant des aéronefs mal entretenus et rareté des ressources financières.
Au moment où les pays africains saisissent les opportunités offertes par la Zlecaf (Zone de libre échange continentale Africaine) avec un marché potentiel de 1,3 milliard de personnes, un produit intérieur brut estimé à 2,6 trillions de dollars, la question du transport aérien devient centrale. Par ailleurs, l’espace constitué par les 25 États membres de l’Afrique de l’Ouest et du Centre compte environ 463 millions d’habitants, correspondant à près de 35% de la population totale de l’Afrique. Ces 25 États réalisent environ 45% du produit intérieur brut de l’Afrique. La superficie globale de l’espace AOC est de 11,74 millions km2, avec une densité moyenne de 39 habitants au km2.
Lire aussi : Transport aérien : le chiffre d’affaires de Camair-Co chute de 78% en 2020
Aussi, l’économie des pays de l’Aoc repose essentiellement sur l’agriculture qui emploie près de 65% de la population active. Ensemble, les pays de l’AOC disposent de potentialités agricoles, minières et halieutiques; ainsi que des ressources humaines qui devraient contribuer de façon significative à leur développement. Aux difficultés endogènes des années 1980 (infrastructures défectueuses, sécurité défaillante…), s’ajoutent d’autres questions de nature exogène (flambée des cours du pétrole, prolifération des compagnies aériennes, entre autres) qui menacent la viabilité du secteur.
La conférence internationale sur le transport aérien de Douala a ainsi pour objectif de rechercher les causes des faiblesses des compagnies nationales, examiner les causes du faible niveau de qualité de services, et proposer des solutions pratiques aux acteurs du domaine (administrations et institutions publiques, grands groupes financiers, gouvernements, divers dirigeants, managers et experts du secteur des transports et de l’aéronautique etc….).
Plusieurs sous-thèmes seront examinés par les participants: état des lieux du transport aérien dans la Région de l’Afrique centrale, état de la législation et du cadre juridique du transport aérien en Afrique centrale, perspectives de développement du transport aérien dans les pays d’Afrique centrale, comment bâtir un modèle d’affaire viable et rentable pour les compagnies aériennes en Afrique centrale, comment financer efficacement les compagnies aériennes en Afrique centrale, comment planifier et gérer un projet de lancement d’une compagnie aérienne etc…
Le Citac se positionne par conséquent comme un levier indispensable pour impulser une nouvelle dynamique dans ce sous-secteur, une plateforme inclusive de réflexions liées aux problématiques du transport aérien dans la sous-région Cemac.