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Transformation agro-alimentaire : les nouvelles déclinaisons du programme Transfagri en 2023

L’agence de promotion des Petites et moyennes entreprises (Apme), cheville ouvrière du programme, mène une série de consultations à travers le pays dans la perspective de la relance du programme intégré de valorisation et de transformation des produits agricoles et agro-alimentaires (Transfagri).

Le Cameroun prépare actuellement le  lancement de la composante 2 du Projet de transformation et de valorisation des produits agricoles et agroalimentaires (Transfagri). Pour ce faire, l’Agence de promotion des Petites et moyennes entreprises (APME) a entamé, il y a un mois, une série de missions dont le but est de visiter les bassins de production des régions qui bénéficient de ce programme. Concrètement, il est question de préparer les consultants de l’APME qui se tiennent aux côtés des PME pour faciliter leur développement, au passage dès 2023, à la seconde composante du Transfagri, qui sera axée sur l’industrialisation des produits agricoles. Après les régions du Littoral, de l’Ouest et du Centre, l’APME qui est la cheville ouvrière de ce projet était dans l’Adamaoua, afin de donner une déclinaison opérationnelle à cet objectif.

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A en croire, Josué Bikoun, chef de département de création, développement, restructuration des PME à l’Apme, «l’accent sera mis sur la gestion technique, notamment la transformation des produits», a-t-il déclaré. Le but ultime qui sous-tend cette approche est la perspective de rendre plus compétitifs sur le marché national et international, les produits issus du secteur agro-alimentaire local. «Nous aimerions avoir des produits agro-alimentaires transformés de meilleure qualité […] Nous voulons mieux valoriser nos produits avec un bon packaging, la certification, la traçabilité, pour être compétitif à l’international. Il s’agit également de mieux accompagner nos entreprises sur les questions d’entrepreneuriat, c’est-à-dire, améliorer de manière générale leur compétitivité», a-t-il ajouté

 Dans l’Adamaoua, vulgariser cette démarche est d’une impérieuse nécessité. Surtout que de l’aveu de l’Apme, la première composante du Transfagri qui était axée sur les services non financiers a eu de la peine à décoller dans cette région septentrionale, en raison de la mauvaise organisation des acteurs locaux. C’est  pourquoi, en plus des  nouvelles réformes qui seront mises en place dès 2023, l’Apme veut également revenir sur quelques rudiments de la phase I qui était consacrée aux services non financiers. «L’autre aspect c’est au niveau du traitement des dossiers de consultants. Il s’agit ici de juguler les lourdeurs au niveau administratif. Il s’agit enfin d’améliorer le chiffre d’affaires des entreprises, leurs marges commerciales et leurs ventes. De façon à ce que ces entreprises puissent ressentir l’impact et la valeur ajoutée des services non financiers que propose l’Apme. Concrètement, en même temps qu’on structure mieux l’entreprise, qu’on puisse favoriser l’accès au financement», a confié Josué Bikoun, à nos confrères de Cameroon Business Today. Il indique par ailleurs que pour la seule région de l’Adamaoua, la structure pour laquelle il travaille envisage d’accompagner 500 PME.

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Pour l’année prochaine, Victor Ndzana, le coordonnateur dudit programme logé au ministère des Finances, a d’ores et déjà lancé un appel à projets pour la qualification des établissements de microfinance (EMF), puis la sélection des projets à subventionner en vue du développement de nouveaux produits et services financiers pour satisfaire les besoins des PME agricoles et agroalimentaires, intervenants dans les zones du Transfagri : Adamaoua, Centre, Littoral, Sud-ouest, Nord, Nord-ouest, et Ouest. Le montant de l’enveloppe s’élève à hauteur de 4 milliards de F.

Pour mémoire, le projet Transfagri est né de la coopération entre le Cameroun et la France dans le cadre du 3e C2D. Il bénéficie d’un financement d’un montant de 17,710 milliards de FCFA. L’initiative s’inscrit dans le processus de pérennisation des activités menées précédemment dans le cadre du projet d’appui aux petites et moyennes entreprises agricoles et agro-alimentaires (Pmeaa). Il vise la dynamisation des secteurs agricoles et agroalimentaires grâce à leur développement et la pérennisation la pérennisation d’un écosystème de services au bénéfice des acteurs économiques locaux (PME, GIC et coopératives). Les filières visées sont, entre autres : les céréales (blé, maïs, riz, mil, sorgho, haricots, soja) ; la pisciculture ; le palmier à huile ; l’ananas et l’aviculture.

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