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Top 5 des banques camerounaises qui concentrent les plus grosses créances en souffrance en 2021

En matière de financement de l’économie, les banques les plus prêteuses sont les plus exposées au risque de non remboursement.

Au Cameroun, le portefeuille des créances en souffrance, qui représente les créances des banques dont le remboursement n’a pas pu être effectué par rapport aux échéances, s’est établi à 642,5 milliards de FCFA au 31 décembre 2021. D’après les données du marché bancaire consultées par EcoMatin, ce volume représente 15% du portefeuille global des crédits évalués à 4 312,3 milliards contre 3 908,8 milliards en glissement annuel, soit une hausse de 403,5 milliards (+9,3%). Il ne suffit donc pas, pour les banques de prêter à la pelle, encore faudrait-il assainir le portefeuille de crédits, ce d’autant plus que le ratio imposable est de disposer de créances brutes en souffrance inférieures à 6% du total du portefeuille.

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À fin 2021, 5 banques sur les 15 en activité concentrent près de 500 milliards du portefeuille de créances en souffrance dans le pays. Comme il y’a un an, c’est la Banque internationale pour le commerce, l’épargne et le crédit (Bicec) qui mène le peloton de tête en termes de prêts défectueux. La filiale locale du marocain Banque populaire affiche des créances brutes en souffrance de 186,3 milliards de FCFA composé de 5,4 milliards de créances impayées ; 19,3 milliards de créances douteuses couvertes par des sûretés réelles ; 9,3 milliards pour les créances douteuses sur le crédit-bail ; 161 millions au titre des créances impayées sur le crédit-bail et 152 milliards dans la rubrique « autres créances douteuses ».

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Elle est suivie par Afriland First Bank. La banque du milliardaire cameroun Paul Fokam Kammogne qui a consenti le plus gros volume de prêts(886,6 milliards à fin 2021) a visiblement rencontré quelques difficultés de recouvrement ; son encours de créances en souffrance est passé de 81,6 milliards de FCFA en 2020 à 96 milliards en 2021 décomposées ainsi qu’il suit : 5,1 milliards de créances impayées ; 35,4 milliards de créances douteuses couvertes par des sûretés réelles ; 53,4 milliards dans la rubrique « autres créances douteuses » ; 1,2 milliard pour les créances impayées sur le crédit-bail et 782 millions pour les créances douteuses sur le crédit-bail.

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Société Générale Cameroun(SGC) pointe à la 3e position de ce classement avec 95,7 milliards de créances défectueuses dont 6,7 milliards de créances impayées ; 1 milliard de créances douteuses sur le crédit-bail ; 731 millions de créances impayées sur le crédit-bail ; 32,7 milliards de créances douteuses couvertes par des sûretés réelles et 54,4 milliards au titre des autres créances douteuses. SCB et NFC-Bank clôturent le top 5 avec respectivement 65,6 et 36,9 milliards de créances brutes en souffrance.

Provisions

Le premier constat qui se dégage est qu’à l’exception de NFC Bank, les banques suscitées figurent également dans le top 5 des plus prêteuses à l’économie au cours de la période sous revue. En matière de financement de l’économie, les banques les plus prêteuses sont les plus exposées au risque de non remboursement. Conformément à la règlementation Cobac, elles ont été contraintes de puiser dans leurs fonds propres pour constituer des provisions d’un montant global de 578 milliards de FCFA. Ceci représente un taux de couverture des crédits en souffrance de 90%. Cependant, 64,524 milliards de créances douteuses n’ont pas été couvertes soit 10% du portefeuille. 

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A 15%, l’Apeccam (Association Professionnelle des Établissements de crédit du Cameroun) considère comme très élevé le taux de sinistralité des crédits bancaires malgré la légère baisse (-1,4%) par rapport à 2020. La conséquence première de cet état de fait est que les banques en profitent pour relever les coûts de crédits créant ainsi un effet d’éviction des bons clients. 

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