Télécommunications : Christel Heydemann, future Dg d’Orange
A 47 ans, la polytechnicienne, actuelle directrice Europe de Schneider Electric, sera confirmée au poste le 28 janvier prochain.
Deux candidats étaient en lice pour remplacer Stéphane Richard à la tête d’Orange, depuis l’annonce de sa démission le 24 novembre 2021 : Frank Boulben, Chief Revenue Officer de Verizon, et Christel Heydemann, actuelle directrice Europe de Schneider Electric. Mais la deuxième qui bénéficie du soutien du gouvernement français est en pole position. Elle sera officiellement désignée le 28 janvier prochain au terme d’une session du conseil d’administration du géant français des télécommunications. Selon Le Monde, l’Etat français qui possède 23 % du capital d’Orange, ce qui en fait le premier actionnaire du groupe devant les salariés (7 %), a pesé de tout son poids dans le choix du nouveau dirigeant. « Chargé de mener la sélection, le comité de gouvernance du conseil d’administration de l’opérateur, présidé par Anne-Gabrielle Heilbronner, administratrice indépendante et membre du directoire de Publicis, s’est senti dépossédé de sa mission. Après avoir sélectionné six candidats, dont Christel Heydemann, les trois administrateurs composant ce comité n’avaient gardé que deux noms : Frank Boulben, actuel haut dirigeant de l’opérateur de télécoms américain Verizon, et Ramon Fernandez, le directeur financier d’Orange », écrit le journal.
Qui poursuit en citant des sources proches du dossier. « Le premier, polytechnicien lui aussi et ancien cadre d’Orange puis de SFR, avait clairement les faveurs du comité de gouvernance. Mais l’Etat lui a demandé d’ajouter un troisième nom sur sa liste : Christel Heydemann. Et pour bien faire passer le message, Bercy a fait savoir publiquement, mi-janvier, qu’« à compétences égales, le ministre [souhaitait] que ce soit une femme qui reprenne la direction d’Orange ». Le site internet l’Iinformaticien.com indique pour sa part que « si le choix d’un directeur général a été a priori arrêté, il n’en est rien du côté du poste de président non-exécutif, bien que le nom de Pascal Cagni, président de Business France, soit évoqué ». Il n’est pas impossible que Stéphane Richard qui a été poussé à la démission à la suite de sa condamnation en appel dans l’affaire Tapie, reste à la présidence du groupe après le 31 janvier, jusqu’à l’assemblée générale du 12 mai ».