Tchad : le gouvernement veut céder 70% de ses parts dans la Sonacim au secteur privé
C’est la substance de l’appel d’offres que vient de lancer le président Commission technique chargée du désengagement de l’Etat des entreprises.
Le gouvernement tchadien recherche de potentiels investisseurs pour racheter 70% des actions de la Société nationale du ciment (Sonacim), société anonyme au capital de 500 millions de FCFA qu’il détient à 92%. C’est ce que révèle l’appel d’offres international que vient de lancer le président de la Commission technique chargée du désengagement de l’Etat des entreprises.
Lire aussi : Ciment : Dangote Cameroun déclare des revenus de 84,8 milliards de F en 2022 (-5,5%)
En effet, Tahir Mourno Adam «invite les candidats potentiels à présenter leurs offres indicatives pour l’achat d’un bloc d’actions représentant 70% du capital social (participation initiale)».
Le document précise que l’Etat se réserve de céder les 22% restants dans des conditions qui seront définies par un cahier de charges disponible à la Commission technique depuis le 24 mai 2023 et que les candidats potentiels devraient retirer contre un paiement de 500 000 F « non remboursable ».
Lire aussi : Ciment : Arvind Pathak prend les commandes du groupe nigérian Dangote cement
Cette décision de l’Etat tchadien de transférer au secteur privé plus de la moitié de ses parts dans la Sonacim intervient dans un contexte où cette dernière traverse d’énormes difficultés. La preuve, en janvier dernier, l’on apprenait que l’usine de Baoré installée en 2012, n’avait plus produit un sac de ciment « depuis six mois » à cause d’une pièce permettant de faire fonctionner le groupe électrogène. Initialement commandée en Egypte, « Nous avons relancé la commande, cette fois-ci depuis la Chine. Dès l’arrivée de la pièce, la production sera relancée », rassurait le Directeur général Koye Ndaye Benoît à nos confrères d’Alwihdainfo.
Lire aussi : Ciment : les ventes de Dangote cement Cameroon baissent de 7% en 2022
C’est dire que les investisseurs privés qui auront acquis des parts dans cette cimentaire auront une double exigence. D’abord, améliorer la production de cette usine qui est estimée à 200 000 tonnes contre une demande nationale d’environ 700 000 tonnes par an. Un déficit qui est comblé par les importations notamment à partir du Cameroun. De plus, en augmentant l’offre, le prix d’un sac de ciment-qui varie entre 7 500 F et 10 500 F-, pourrait être revu à la baisse.
A LIRE AUSSI