Services aéroportuaires: 25.000 FCFA divisent les Adc et les compagnies aériennes
Ces dernières s'opposent au paiement de ce montant qu'ils jugent exorbitant pour la prise en charge des personnes à mobilité réduite. Dans une correspondance adressée à Thomas Assoumou Owona, le Directeur général des Adc, Arnaud de Rodez, le Président de l'Aoc de Douala, et Chef d'escale Air France, préfère le montant de 3000 à 6000 FCFA appliqué par un prestataire agréé.Largement en deçà des 25.000 sollicités par Adc S.A.
Les relations sont de nouveau tendues entre les Aéroports du Cameroun (Adc) et l’Association des compagnies aériennes du Cameroun, membres de l’AOC, Airlines operation committee. Rappelant l’épisode de février 2018 au cours duquel lesdites compagnies aériennes sous contrat avec les Adc, dénonçaient la dégradation des installations de l’aéroport international de Douala, ainsi que la mauvaise qualité de service fourni par les Adc. Le dossier sur la prise en charge des Personnes à mobilité réduite (Pmr) dans les aéroports de notre pays, Douala et Yaoundé-Nsimalen divise sérieusement ces deux parties.
Après un processus de prise en charge des Pmr entamé il y’a près de 6 ans par les Adc S.A, conformément aux dispositions de l’AHM 176 et du SGHA de l’Iata, les deux entités ne s’accordent pas sur cette prestation accordée en 2013 au prestataire « Cas », compte tenu de ses offres techniques, logistiques et réglementaires. Conséquence, les membres de l’association des compagnies aériennes avaient sollicité et obtenus des Adc, la révision des contrats d’assistance leur permettant de négocier directement le tarif du service effectué auprès des personnes à mobilité réduite avec le nouveau prestataire. Malheureusement, depuis l’accord d’agrément accordé, seulement deux compagnies ont souscrits aux services Cas: Air France et Brussels Airlines.
dans une correspondance du 13 novembre 2018, l’Association des compagnies aériennes du Cameroun sollicite des Aéroports du Cameroun, de un « sursis sur la mise en place de nouvelles dispositions tant qu’un accord global n’aura pas été trouvé«
A l’exception des 13 autres, Camair co, Ethiopian Airlines, Royal Air Maroc, Kenya Airways, Turkish Airlines, Rwand’air, Asky Airlines, Air Côte d’Ivoire, Cronos Air, Karinou, Ceiba intercontinetal, Trans Air Congo, Afrijet sous service Adc S.A, pourtant sans aucune expertise médicale et technique aucune.
Une rencontre sera d’ailleurs initiée le 10 janvier 2018 par les Adc, au terme de laquelle la sous-traitance a été confiée à Adc S.A conformément à la réglementation IATA. Demande de sous-traitance réitérée par les compagnies aériennes hors-contrat « Cas », en juin 2018. Au terme d’une autre concertation tenue le 17 septembre 2018 avec les 13 compagnies aériennes, les parties convenaient qu’Adc S.A « resterait l’unique interlocuteur dans le processus….« . Entre autres recommandations.
Seulement, dans une correspondance du 13 novembre 2018, l’Association des compagnies aériennes du Cameroun sollicite des Aéroports du Cameroun, de un « sursis sur la mise en place de nouvelles dispositions tant qu’un accord global n’aura pas été trouvé« . Dans cette correspondance, Arnaud de Rodez, le Président de l’Aoc de Douala, et Chef d’escale Air France, pense que « la mise en place de ce nouveau mode de fonctionnement ne saurait se faire sans un accord général….« . Des concertations ont effectivement eu lieu, mais, relève Arnaud de Rodez, « n’incluaient que les compagnies dont ce service est jusque-là assuré par Adc’’. Certaines compagnies aériennes étant en relation contractuelle avec le prestataire « Cas », le Président de l’Aoc de Douala trouve « dommage que l’association des compagnies aériennes n’ait pas été conviée à ces concertations« .
L’Association des compagnies aériennes du Cameroun propose même « de mettre en concurrence deux opérateurs ou plus, susceptibles de prendre en compte cette activité ’’
Appris de bonnes sources, « les compagnies aériennes ayant pris part aux rencontres avec Adc S.A sont d’accord sur le fond, mais aucune n’a formellement accepté ces résolutions« . A savoir : « le service sera fourni à la demande des compagnies aériennes, Adc S.A restera l’unique interlocuteur auprès des compagnies aériennes, Adc S.A facturera la prestation en service additionnel aux compagnies aériennes au tarif de 25.000 XAF par personne à mobilité réduite traitée, les contrats d’avenant seront amendés dans ce sens…. ». L’Association des compagnies aériennes se sont formellement opposées à ces résolutions. Le véritable point d’achoppement entre les compagnies aériennes et Adc S.A porte sur le point 3 de ce consensus. Celui sur le montant de la prestation fournies aux Pmr dont le nombre global des cas traités est estimé entre 600 à 800 Pmr par mois: « au regard des contrats déjà passés, le tarif appliqué semble exorbitant….les tarifs actuels concernant le traitement de PMR par la société CAS s’échelonnent autour de 3.000 à 5.000 XAF par chaise traitée, très loin des 25.000 XAF…« , s’indigne Arnaud de Rodez.
L’association Aoc dont le Sgha comporte le point 2.1.3, déclinent ainsi toute modification et « refusent de signer tout avenant amendant les dispositions actuelles tant qu’une concertation globale n’aura pas été menée« . L’Association des compagnies aériennes du Cameroun propose même « de mettre en concurrence deux opérateurs ou plus, susceptibles de prendre en compte cette activité ’’. Le Directeur général des Adc S.A, Thomas Owona Assoumou convoquera une autre réunion avec les compagnies aériennes, le 23 novembre 2018. De nouvelles résolutions y sortiront : » Adc S.A arrête les négociations engagées avec Cameroun assistance sanitaire, chaque compagnie aérienne devra prendre attache avec Cameroun assistance sanitaire pour négocier individuellement des modalités de prise en charge de ses Pmr, l’Aoc devra engager des négociations avec le prestataire dans le but d’obtenir un tarif préférentiel pour toutes les compagnies, les compagnies pourront proposer un autre prestataire, l’essentiel étant que ce dernier soit qualifié dans ce domaine, agréé par la Ccaa, reconnu au Ministère de la santé publique, et équipé de la logistique conséquente pour exercer sur un aéroport international, l’arrêt dès fin décembre 2018, de la manipulation des chaises roulantes et autres équipements médicaux par le personnel de service-passage non-qualifié en la matière, la prise en charge physique des passagers à mobilité réduite par les compagnies aériennes conformément aux dispositions actuelles des contrats d’assistance « . A ce jour, aucune solution transactionnelle entre les Adc et Aoc n’a été trouvée. D’où cette correspondance du 14 décembre 2019, d’Agnès Ebobisse, la Directrice d’exploitation des Adc, rappelant aux 15 compagnies de l’Aoc, les conclusions arrêtées lors de la concertation du 23 novembre 2018.