Septennat 2011-2018 : ce qui a été fait dans les secteurs eau et énergie
S’il faille faire un bilan du septennat qui s’achève, les secteurs de l’eau et de l’énergie sont ceux-là qui devraient offrir au président Biya, des arguments de taille. De nombreux barrages hydroélectriques, certains encore en construction et d’autres déjà achevés, soit une augmentation substantielle de l’offre électrique, de l’eau qui coule à flots dans nombre de ménages, pendant que le gaz et les carburants manquent de moins en moins. Nous vous présentons quelques chiffres clés des réalisations de ces deux secteurs.
Eau potable : des robinets de moins en moins secs
Des Projets aux grandes réalisations, le dernier septennat du chef de l’Etat Paul Biya. Au vu le déficit d’approvisionnement en eau potable se résorber progressivement, à la grande satisfaction des populations.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Depuis 2011, les réalisations de Paul Biya dans le domaine de l’eau ont permis d’alimenter plus de 1 200 000 personnes en milieu rural. Avec pour effet immédiat, de moins en moins de cas de maladies hydriques dans plusieurs localités du Cameroun.
Dans l’ensemble, on note une amélioration significative de l’offre en eau potable, aussi bien en milieu urbain et péri-urbain avec une production de 498 936 à 731 080 m3/jour, soit une progression de 31% qu’au précédent septennat.
Un pourcentage un peu plus en hausse pour le nombre de nouveaux abonnés qui lui enregistre une progression de 31.56%, hissant ceux-ci à 155 984. Les circuits de distribution ont également été améliorés grâce à 1 620 000 mètres linéaire de conduite posées tout au long du septennat, soit 23,79% de plus. On dénombre en outre la construction d’environ 2000 forages équipés de pompe à motricité humaine et la réalisation de 300 systèmes d’alimentation en eau potable.
Dans les villes de Yaoundé et Douala où on dénombre un nombre important de réalisations, on cite entre autres la construction de la station de production de Yato 2 mise en exploitation depuis le 26 novembre 2014 avec une production supplémentaire de 100 000 m3/jour. La construction de trois nouveaux châteaux à savoir : Logbessou avec 3 000 m3, Nyalla avec 3 000 m3 et Koumassi avec 1 000 m3 dans le but d’améliorer la qualité de service des zones desservies. La construction de plus de 40 000 mètres linéaires de canalisation et 11 forages d’exploitation, dont la production cumulée permet d’injecter dans le réseau environ 30 000 m3/Jour. Entre autres réalisations à mettre à l’actif du dernier septennat, il y a l’extension de la capacité de production de la station d’Akomnyada par Mbalmayo d’une capacité de 85 000 m3/jour supplémentaires, soit une augmentation de 70 %. La réhabilitation de la station de la Mefou à Yaoundé d’une capacité de 50 000m3/jour. De même que la construction du réseau de distribution de la ville de Yaoundé sur un linéaire de 120 400 mètres linéaires.
A l’horizon 2035, le gouvernement envisage de résorber de façon définitive le déficit en eau potable. Il a ainsi mis en place le Projet d’Alimentation en Eau Potable de Yaoundé et ses Environs à partir du fleuve Sanaga (PAEPYS). Tous ces projets ont conduit à une capacité additionnelle de stockage de 6 000 m3 et une extension du réseau de transport de 60 km. Tout comme une production supplémentaire de 300 000 à 400 000 m3/j, et au raccordement des villes et les localités d’Obala, Batchenga, Nkometou, Soa, Ntui dans la région du Centre. Dans les autres villes du pays, le gouvernement a réussi dans plus de 75 localités à mettre sur pied une production supplémentaire de 167 453 m3/jour, un stockage de 48 570 m3 ; des réseaux de distribution de 913 km linéaire ; le raccordement de 155 984 nouveaux abonnés, impactant ainsi le quotidien de 1 091 888 d’habitants.
Electricité : 550 mégawatts de plus
Ce, grâce à la construction de plusieurs barrages, des centrales thermiques.
C’est l’une des grandes réalisations du septennat qui s’achève. L’offre énergétique s’est nettement accrue. On estime à 550 nouveaux mégawatts disponibles.
À ce jour, l’offre en énergie électrique s’élève à 1442 mégawatts contre 900 au début du septennat, soit une hausse de 60%.
C’est un secteur toujours en chantier où on note la construction de plusieurs projets dont le Programme Thermique d’Urgence (PTU) constitué des centrales thermiques d’Ahala (60 MW), de Mbalmayo (10 MW), d’Ebolowa (10 MW), et de Bamenda (20MW). Mais aussi, la centrale thermique à gaz de Kribi (216 MW), le barrage hydroélectrique de Lom Pangar avec son réservoir de 6 milliards m3 d’eau. Tout comme l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele (211 MW) et celui de Mekin (15 MW). Dans la ville de Kribi, la construction de la centrale thermique à gaz participe également à l’augmentation substantielle de l’offre énergétique du Réseau Interconnecté Sud (RIS). Les localités de la région du Sud bénéficient désormais de cette embellie en matière d’offre en énergie électrique. Les délestages sont de moins en moins présents, et les centrales thermiques à fuel lourd moins sollicitées.
Dans les villes de Bamenda, Ebolowa et Mbalmayo, le Programme Thermique d’Urgence (PTU) a permis de mettre en place une composante de 40 mégawatts. Au quartier Ahala dans la ville de Yaoundé, ce PTU a permis d’acquérir 60 mégawatts. Dans la région de l’Est, l’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar qui est un barrage réservoir de 6 milliards de m3, a permis la régularisation du débit d’eau du fleuve Sanaga en période d’étiage au bénéfice des centrales hydroélectriques situées en aval dudit barrage. Il permet aux aménagements de Song loulou et Edéa de produire en pleine capacité, soit une augmentation de 170MW, en période d’étiage sans investissements supplémentaires sur les équipements. C’est un investissement qui a permis de réaliser une économie d’environ 37 milliards FCFA sur l’achat du fuel.
Au Sud, le Projet Memve’ele, situé sur le fleuve Ntem couvrant les arrondissements de Ma’an et Campo dans les départements de la Vallée du Ntem et de l’Océan. Sa puissance installée est de 211MW avec un productible de 1187 GWh. La mise en service de ce barrage qui interviendra à la fin de cette année permettra d’accroître l’offre énergétique sur le RIS et une économie dans l’enveloppe financière, destinée à l’achat du fuel. Le projet de Mekin situé sur le fleuve Dja, qui a consisté à la construction d’un barrage en terre à enrochement avec une usine de pied d’une puissance installée de 15 MW, avec un productible de 60 gigawatts est déjà achevé. Sa mise en service permettra d’augmenter le taux d’accès à l’électricité des populations de cette partie du pays, avec le raccordement de plus 400 000 abonnés supplémentaires. Le nombre d’abonnés au réseau électrique est ainsi passé de 800 000 à 1 200 000, soit une augmentation de 50%. De plus, les populations n’ont connu qu’une seule augmentation du tarif de l’électricité en 2012. Et depuis lors, ce tarif est resté constant, car l’Etat a consenti de compenser toute augmentation des tarifs.
Secteur pétrolier et gazier aval : Une distribution sans discontinue
L’approvisionnement en produits pétroliers et gaziers est resté régulier et sans rupture sur l’ensemble du territoire national.
Les pénuries de carburants et de gaz se sont de plus en plus éloignées. Cette embellie dans ce secteur a été favorisée par les projets d’extension et de la modernisation de la SONARA, de la construction des nouvelles capacités de stockage, de la valorisation des ressources gazières et de la construction des nouvelles stations-service tant en zone urbaine qu’en zone rurale. Mais aussi, l’augmentation substantielle des approvisionnements du pays en produits pétroliers et en gaz domestique.
Avec une augmentation de 400465 m3 soit 27%, la consommation globale des produits liquides qui est partie de 1 499 535 m3 en 2011 pour 1 900 000 m3 en 2018. Pour le cas du gaz domestique, sa distribution s’est nettement améliorée.
Avec une augmentation de 43 000 TM (tonnes métriques), soit un taux moyen de 9% par an et 64% pour les sept dernières années. Avec une consommation de 67 000TM en 2011, ce secteur a connu amélioration qui en 2018 de 11 000 TM.
Cette amélioration de la qualité et de la fréquence de distribution est liée à l’accroissement des capacités de stockage de pétrole brut et de produits raffinés qui sont passées de 328 000 m3 en 2011 à 455 000 m3 en 2018, soit une augmentation de 38,7%. Mais également, la construction de nouvelles unités de distillation sous vide, d’une colonne de distillation pré-flash, d’une unité de reforming, d’une unité de cogénération de 10 à 15 MW. Tout comme celle d’une unité de production d’eau déminéralisée et d’une unité de production d’azote. Ces infrastructures réalisées durant la première phase du projet d’extension et de modernisation de la SONARA permettent à la raffinerie nationale de transformer le brut lourd CEMAC et celui local, mais aussi d’augmenter sa capacité de production annuelle qui passera de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.
L’augmentation des capacités de stockage dans le secteur du gaz a permis à ce produit utilisé par la plupart des ménages de doubler sa production et de passer de 2 370 TM en 2011 à 4 970 TM en 2018. Ce qui correspond à une augmentation de 2 600 TM, soit un accroissement de 109,7%. Il convient de relever ainsi que la construction de ces capacités de stockage additionnelles de gaz a eu pour impact, la disponibilité et la régularité du produit sur l’ensemble du territoire national, permettant également d’éviter les pénuries souvent observées pendant les périodes de fête de fin d’année.
La Rédaction EcoMatin