Sécurité portuaire : le port de Douala en quête de la certification ISPS
Une mission des garde-côtes américains séjournera au Cameroun au cours du second semestre de l’année en cours en vue de certifier et d’arrimer cette plateforme aux standards internationaux en matière navigation maritime et d’installations infrastructurelles.
Le port de Douala Bonaberi, après la phase de lancement des réformes engagées par le directeur de cette plateforme portuaire, général Cyrus Ngo’o, s’apprête à s’arrimer aux normes internationales en matière de navigabilité et d’infrastructures portuaires. Le port autonome de Douala va en effet dans les mois à venir engager le processus d’acquisition de la certification ISPS, à savoir le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires.
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«Lorsque un port n’est pas certifié, il y a un impact sur sa notoriété, sa sécurité, sa sûreté parce que le navire qui va par exemple du port de Douala Bonaberi ne peut pas faire directement le trajet vers l’Amérique. Il va transiter par plusieurs escales notamment Calabar, Cotonou et d’autres ports en Afrique de l’Ouest afin de laver son image parce qu’il vient d’un port qui n’est pas sûr », assure le capitaine de frégate Bertrand Mekinda, chef de division de la sécurité à Douala port security (DPS).
Le but de la manœuvre d’après l’adjoint du commandant de Douala port security, consiste à rassurer ses partenaires sur le fait qu’il ne présente aucune avarie ni élément d’insécurité, n’est pas infesté de matières à même de le décrédibiliser. Et inversement. «Il peut même arriver que le navire ne puisse pas arriver à quai dans son voyage retour et soit obligé d’effectuer un transbordement de sa cargaison. Des bateaux plus sécurisés, plus sûrs bénéficiant de la certification ISPS, effectuent le voyage pour lui et la débarquent au port de Douala », poursuit-il.
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L’absence de certification ISPS pour un port comme celui de Douala-Bonaberi, a un impact sur les coûts des assurances maritimes, du transport des marchandises et du trafic des navires. Et c’est le consommateur final qui paie le surplus. «Cela a un impact sur un ensemble d’opérations et sur le consommateur final, les prix des produits etc. Donc avec ce Code, le port sera plus sûr, les navires qui accostent et proviennent de Douala pourront désormais naviguer en toute sérénité dans les eaux maritimes et opérer sur tous les ports du monde entier. Et au-delà, l’obtention du Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires a un impact sur la baisse des coûts du trafic maritime», assure-t-il.
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Au second semestre de cette année, une équipe de garde-côtes américains va arriver au Cameroun pour certifier les terminaux du port autonome de Douala-Bonaberi afin de le mettre aux standards internationaux et lui donner toutes les normes portuaires mondialement reconnues pour une navigabilité sereine. «Les ports sont des endroits impropres à l’habitat humain selon l’organisation maritime internationale. Souvenez-vous de la catastrophe de Beyrouth où un entrepôt d’engrais avait explosé. Si un drame comme celui-là survenait, que se serait-il passé ? Et c’est ce qui passait à Essengue et qui a conduit l’autorité portuaire à prendre des mesures qui sécurise l’espace portuaire », renchérit le chef de division sécurité de DPS.
Pierre simon Mbarga