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Secteur de l’électricité : les députés favorables à une libéralisation du secteur

Les élus de la nation l’ont consigné parmi les recommandations formulées au ministre de l’Eau et de l’Energie lundi dernier lors de son passage à l’Assemblée nationale.

En passant aux peignes fins la problématique d’accès à l’électricité avec le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, les députés sont arrivés à la conclusion que pour permettre à ce secteur de panser ses maux, il était nécessaire que le gouvernement procède à la libéralisation du secteur de l’électricité sur laquelle l’Etat a une quasi mainmise sur les différents segments, de la production à la distribution en passant par le transport. Et parmi les recommandations d’ordre infrastructurel formulées par les députés, ceux-ci préconisent de « libéraliser le secteur de l’électricité et permettre à d’autres opérateurs d’investir dans la production, le transport et la distribution de l’électricité ». En clair, les élus de la nation espèrent voir intervenir des opérateurs privés dans le secteur, lesquels viendraient par exemple casser le monopole de la distribution, exclusivement assurée par Eneo, et celui du transport dévolu à la seule Sonatrel.

Lire aussi : Electricité : le gouvernement accuse Eneo et Sonatrel pour les délestages

Dans le chapitre des recommandations sur le plan des infrastructures, les députés prescrivent également le renouvellement du parc de transport et de distribution d’électricité, source de nombreuses ruptures d’approvisionnement en énergie électrique ; de créer de nouveaux circuits réseaux de distribution modernes et aptes à répondre à la forte demande liée à la croissance démographique ; de rendre opérationnels les différents barrages hydroélectriques (Memve’ele, Mekin, Mokolo…) pour améliorer la quantité de production de l’énergie électrique, de restaurer la maintenance régulière des centrales hydroélectriques ; de multiplier les projets d’extension de réseau davantage en zone rurale où 70% des populations vivent dans la précarité ; du recensement des sites potentiels de construction de mini-barrage et la mise en place d’une stratégie en vue de leur construction effective et l’autonomisation de certaines localités en matière d’électricité.

Investissements

Les députés croient dur comme fer qu’une meilleure viabilité du secteur nécessite d’importants investissements et pour cela, le ministère en charge du maroquin de l’eau et de l’énergie doit disposer de moyens conséquents. Ils plaident donc pour une augmentation de son enveloppe budgétaire, en vue d’une meilleure soutenabilité des investissements en matière d’énergie. Le budget actuel de ce ministère étant de 228,482 milliards de F. De ce fait, les élus du peuple préconisent que les différentes entreprises sectorielles, Sonatrel et Eneo, mettent aussi la main à la patte pour contribuer aux investissements à consentir par le ministère. Ils recommandent également de développer le partenariat public-privé pour la construction d’un barrage à haute valeur ajoutée favorisant le maillage en offre énergétique de l’ensemble du territoire national.

Lire aussi : Les charges de Sonatrel grèvent le bilan financier d’Eneo en 2019

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