Secteur bancaire : les créances douteuses des banques atteignent 646 milliards à fin 2022
À fin 2022, le portefeuille de créances en souffrance des banques camerounaises a globalement grimpé de 0,6%.
A fin 2022, les créances douteuses, ou encore «les créances des banques dont le remboursement n’a pas pu être effectué par rapport aux échéances ndlr» est ressortie à 646 milliards. Globalement, ces créances connaissent une progression de 0,6% en valeur relative et 4 milliards en valeur absolue. Selon les chiffres compilés du marché bancaire camerounais, ce volume représente 13% du portefeuille global des crédits évalués à 4 572 milliards de F contre 4 312 milliards à la période sous-revue.
Si l’on se réfère aux données du marché bancaire, la Banque internationale pour le commerce, l’épargne et le crédit (Bicec), comme il y a trois ans déjà, prend le peloton de tête en termes de prêts défectueux. La filiale locale du marocain Banque populaire affiche des créances en souffrance de 177 milliards contre 186,3 milliards de F.
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Dans le détail, les créances dues à la Bicec sont constituées de créances impayées de 5,311 milliards ; créances douteuses couverts par des sûretés réelles 12,8 milliards. 114 milliards pour les créances impayées sur le crédit-bail ; les créances douteuses sur le crédit-bail sont ressorties à 9 231 milliards. Et 150 milliards sur les autres créances douteuses.
A la différence de 2021, SCB occupe la deuxième position du classement avec des créances douteuses évaluées à 61,8 milliards dont 1 545 milliards des créances impayées ; 863 milliards des créances immobilisées ; 26,4 milliards des créances douteuses couverts par des sûretés réelles. Les autres créances douteuses sont chiffrées à 32,2 milliards. Pour les créances impayées sur le crédit-bail et les crédits douteux sur le crédit-bail sont respectivement 111 milliards à 623 milliards.
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Le banquier français Société Générale Cameroun pointe au troisième rang. Ses créances sont appréciées à 99,5 milliards, dont la catégorie « autres créances », occupent à eux seuls 56,4 milliards de créances. Suivie de créances douteuses couvertes par des sûretés réelles ressorties à 31,7 milliards.
La quatrième position revient au britannique Standard Bank avec 195 milliards. Afriland First Bank clôt le classement. La banque du milliardaire camerounais Paul Fokam Kammogne, a vu ses créances douteuses drastiquement chuter en un an. Quittant de 886 milliards en 2021 à 109,8 milliards en 2022.
Le risqué élevé
La Bicec, représentent des risques élevés car ces créances défectueuses représentent 39% de l’encours de crédits ; suivi de SGC 14,27% ; SCB 12,95% ; Afriland First Bank 10,8% et afin Standard Chartered Bank avec 0,21%.
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En effet, les créances en souffrances ont des répercussions sur la santé financière de ces banques. Car, conformément à la réglementation de la Cobac, les banques sont contraintes de puiser dans leurs fonds propres pour constituer des provisions d’un montant global de 578 milliards de F.
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