Médicaments pour enfants : le gouvernement dénonce la vente illicite des produits du laboratoire Fraken
Ledit laboratoire se revendique d’origine britannique pourtant, dans une alerte publiée le 19 juillet 2023, l’OMS rapporte l’Agence de réglementation du médicament et des produits de santé (Mhra), a confirmé qu’aucune société répondant à cette appellation n’existe au Royaume-Uni.
Dans un communiqué paru le 23 août 2023, Manaouda Malachie, le ministre de la Santé publique fait savoir que les produits issus du laboratoire ‘’Fraken’’ sont en circulation au Cameroun sous diverses formes notamment les sirops(Naturcold), les comprimés, les injections.
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Si l’on s’en tient à l’alerte lancée par l’Organisation mondiale de la Santé le 19 juillet 2023, les enquêtes se poursuivent pour déterminer l’origine du produit car, ledit laboratoire se revendique d’appartenance britannique pourtant, l’OMS rapporte l’Agence de réglementation du médicament et des produits de santé (Mhra), a confirmé qu’aucune société répondant à cette appellation n’existe au Royaume-Uni.
La vente sur le marché camerounais desdits produits suscite donc la curiosité au regard des risques sur la santé publique en l’occurrence, celle des enfants. Pourtant, « un lot de sirop Naturcold de qualité inférieure (contaminés) a été identifié au Cameroun et notifié pour la première fois à l’OMS le 13 mars 2023 ». Bien plus, le 27 juin, ces produits « ont été analysés dans un laboratoire sous contrat et préqualifié par l’OMS. L’analyse a révélé que le produit était contaminé par des quantités inacceptables de diéthylèneglycol. On a détecté jusqu’à 28,6 % de diéthylèneglycol dans des échantillons de Naturcold. La limite acceptable pour le diéthylèneglycol ne peut dépasser 0,10 % », fait savoir l’OMS.
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En dépit de la gravité des faits supra indiqués, le Minsanté ne prend pas tout de suite, des mesures visant à retirer le produit du marché. Pourtant, lui-même reconnaît que les produits du laboratoire Fraken proviennent « tant du circuit licite que du circuit illicite » et qu’aucun d’entre eux « n’a à ce jour obtenu, ni autorisation de mise sur le marché, ni dérogation d’importation ». Manouda Malachie conseille plutôt « vigilance et le cas échéant, arrêter l’utilisation de ce médicament non conforme ».
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Cette actualité remet donc au cours du jour, la problématique du développement de l’industrie pharmaceutique camerounaise. Selon les chiffres de la Direction de la pharmacie, du médicament et des laboratoires du Minsanté, 2% des produits pharmaceutiques disponibles sur le marché national sont produits localement et 98% des produits proviennent des importations. A en croire l’INS, les produits pharmaceutiques ont représenté 4,9% de la valeur des importations chiffrées à 3 871,4 milliards de Fcfa en 2021.
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