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Santé infantile : un nouveau traitement préventif du paludisme chez le nourrisson en implémentation au Cameroun

La première dose de ce Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez le nourrisson (TPIn+), mis en œuvre par l’Association Camerounaise pour le Marketing Social (ACMS) à travers son partenaire technique Population Services International (PSI), a été administrée au premier nourrisson camerounais dans le centre de district de Nkolbisson à Yaoundé.

Dans le district de santé de Nkolbisson, dans l’arrondissement de Yaoundé 7, région du Centre, le paludisme, comme partout ailleurs au Cameroun, constitue la première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans. Les cas d’hospitalisation chez les enfants de cette tranche d’âge représentent au moins 40% dans ce district de santé, à en croire le chef de ce centre de santé, le Dr Tatiana Palisson, qui révèle que « pour le trimestre dernier (3e trimestre 2022), nous avons enregistré 17 décès de paludisme grave ». Ceci pourrait donc justifier le choix porté sur ce district de santé, pour l’implémentation d’un nouveau traitement, dénommé Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez le nourrisson (TPIn+), mis en œuvre par l’Association Camerounaise pour le Marketing Social (ACMS) à travers son partenaire technique Population Services International (PSI).

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Il s’agit en effet de l’administration de la Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) à un nourrisson de moins de deux ans bien portant pour prévenir le paludisme. Cette solution est délivrée en même temps que les vaccins du Programme Elargi de Vaccination (PEV) à des intervalles correspondant au calendrier de vaccination habituel. Le Dr Tatiana Palisson a eu le privilège d’administrer ce traitement au tout premier nourrisson dans son district de santé, pour le lancement de cette campagne dans la région du Centre le jeudi 1er décembre 2022. « Nous espérons vivement cette chimio-prévention vienne réduire le taux de morbidité. La prévention reste la meilleure arme, surtout pour les pays en développement. Il vaut mieux éviter que les enfants tombent malades, et que quand la maladie est là, que ça se complique », espère-t-elle.

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Des agents de santé communautaires sont d’ailleurs déjà à pied d’œuvre sur le terrain pour susciter une adhésion massive des populations à cette nouvelle solution, des comprimés qui sont administrés aux nourrissons par suspension buvable dans le lait maternel ou dans l’eau. « J’ai accepté que mon enfant reçoive ce traitement parce que je n’aimerais plus qu’il souffre de paludisme au moins jusqu’à 2 ans. Il a trois mois et demi, et il a déjà fait deux crises de palu », s’est épanchée Reine Tapie Foka, après avoir soumis son enfant à ce traitement.

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Au Cameroun, le modèle de TPIn qui est mis en œuvre dans 06 districts de santé, s’appuie sur la stratégie nationale à 5 contacts (10 semaines, 14 semaines, 6 mois, 9 mois et 15 mois) en ajoutant 3 nouveaux contacts provenant de l’administration de la vitamine A à 12 mois, 18 mois et 24 mois. Les nouveaux contacts seront délivrés principalement par les formations sanitaires, soit en stratégie fixe ou en stratégie avancée pour les zones situées à plus de 5 km d’une formation sanitaire.

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