RCA: sommée de payer près de 18 000 euros au fisc français, la ministre des Affaires étrangères dénonce un « acharnement »
Sylvie Baïpo-Temon reconnaît la dette auprès du fisc français et fixe un délai de deux mois pour apurer. Cependant, elle déplore la communication faite autour de cette affaire.
Si la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Baïpo-Temon reconnaît être débitrice vis-à-vis du fisc français, elle dénonce toutefois un « acharnement ridicule » autour de l’affaire. En effet, l’administration fiscale française lui réclame la somme totale de 17 560 euros (11, 571 Fcfa) représentant la dette des impôts non payés depuis 2018. Les faits se déroulent au moment où Sylvie Baïpo-Temon, détentrice d’une nationalité française, vit en France avant sa nomination à Bangui.
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Selon le journal Jeune Afrique qui a eu copie de deux mises en demeure de solder, adressée à la ministre en date du 8 décembre 2021, la dette à éponger se subdivise en deux obligations à savoir, 14 457 euros (9, 526 millions de Fcfa) à verser aux finances publiques d’impôts sur le revenu/prélèvements sociaux et 3 103 euros (2, 044 851 millions de Fcfa) de taxe d’habitation/contribution à l’audiovisuel public.
Invitée à « régulariser sa situation dans les meilleurs délais », la concernée a contacté le Trésor public français. « Je me suis engagée à régler mes dettes. J’ai proposé au fisc de le faire en une seule fois mais le montant était trop important. J’ai donc commencé à faire des versements échelonnés. D’ici deux mois tout sera réglé », a-t-elle confié à notre confrère.
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Bangui-Paris : la coopération vit
Il y a un an, une brouille diplomatique entre la RCA et la France s’est installée lorsque Paris annonçait la suspension de l’aide financière au pays de Faustin Archange Touadera. Toute chose déplorée par Bangui arguant qui restait en marge du « le conflit entre la France et la Russie ». Avec le temps, la situation semble redevenir normale. Le 12 juillet dernier, l’ambassadeur françaisJean Marc Grosgurinet le ministre centrafricain de l’Energie, Bertrand Arthur Piri ont eu un tête-à-tête. Les deux hommes ont fait le point de la situation de la crise du carburant, une préoccupation majeure de la population centrafricaine. Le diplomate français a dit la disposition de son pays à accompagner la RCA pour une solution durable à la crise des produits pétroliers qui freine les activités économiques du pays. Preuve que la coopération bilatérale est en mouvement.
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