Ramassage des ordures ménagères : le concurrent d’Hysacam en mode fantôme
Plus de 8 mois après avoir signé le marché avec la communauté urbaine de Yaoundé, le groupement Urbbandna/Ambiafrica/Lipor n’est pas visible sur le terrain.
L’une des principales raisons ayant contraint le gouvernement à mettre fin au monopole de la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) sur le ramassage des ordures ménagères dans la ville de Yaoundé découle du fait que cette entreprise ne parvenait plus, depuis quelques années, à remplir efficacement sa tâche. Officiellement, la communauté urbaine de Yaoundé a invoqué l’extension exponentielle de la ville, conséquence d’une croissance démographique exceptionnellement forte dans la capitale. Le 25 janvier 2017, le président de la République avait signé un décret officialisant la fin du monopole et, fin décembre 2018, la communauté urbaine de Yaoundé signera avec le groupement Urbbandna/Ambiafrica/Lipor, un contrat pour gérer le marché de ramassage des ordures dans les arrondissements de Yaoundé III, VI et VII. Les parts de marché d’Hysacam, confinée dans les arrondissements de Yaoundé I, II, IV et V, se voyaient ainsi sérieusement rognées.
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Seulement, plus de 8 mois après, le nouvel opérateur n’est visible nulle part sur le terrain. Le chef du service environnement et hygiène à la communauté urbaine de Yaoundé, Georges Mahou Nguimbous, dans une interview accordée à Cameroon tribune, le 04 janvier 2019, annonçait de gros investissements à faire – sans en chiffrer montant – et la création d’un centre de traitement des déchets (décharge), du côté de la sortie Ouest de Yaoundé, dans les encablures de Nkolbisson. Il disait par ailleurs la procédure d’acquisition du terrain en bonne voie. Nos tentatives d’avoir les informations les plus fraîches sur ce dossier auprès de la super-mairie de Yaoundé sont demeurées vaines. De même que sur la localisation du groupement Urbbandna/Ambiafrica/Lipor dans la ville de Yaoundé. Mais en attendant, Hysacam poursuit, bon a mal an, ses activités dans les arrondissements confiés à son concurrents, « malgré quelques perturbations liées au contrat et au paiement régulier de nos prestations », souffle une source interne à Hysacam. « Nous avons eu un ordre de service pour ces arrondissements-là. Il va de soi qu’en attendant l’arrivée du concurrent on ne pouvait pas délaisser les populations de ces zones », poursuit-elle.