Projets intégrateurs de la Cemac : les partenaires sont connus
C’est à l’issue de la table de la ronde de deux jours, qui a réuni, les partenaires financiers, ainsi que les représentants des 6 états que ces derniers ont manifesté leurs intérêts à investir dans les infrastructures de la sous-région.
Les 16 et 17 novembre 2020 s’est tenue à Paris par visioconférence et en présentiel, la table ronde de financement des projets intégrateurs de la Cemac. A cet effet, les six Etats ont collecté la somme de 2 492,6 milliards de FCFA (3,8 milliards d’euros), au-dessus des 2 205 milliards de FCFA sollicités pour la réalisation de 11 projets intégrateurs. Ces projets font partie d’un ensemble de 84 projets du Programme économique et régional (PER) 2017-2020. Le PER a pour objectif d’accélérer le renforcement de l’intégration économique et du développement de la sous-région.
Du communiqué final rendu public l’issue de cette table ronde, l’on apprend alors les différents engagements pris par les partenaires techniques et financiers, les organisations régionales, les bailleurs et investisseurs privés pour la mise en œuvre de ces projets qui s’étaleront sur cinq ans (2021-2025). Lors de la session consacrée aux déclarations et annonces des partenaires, trois types d’annonces ont été faites notamment les financements par acquis, les financements en cours de finalisation et les manifestations d’intérêts.
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Pour les financement par acquis, l’on apprend qu’Afriximbank s’est engagée à apporter un financement d’un montant de 1 milliard d’euros portant sur les projets de construction d’un port sur le fleuve Ntem (y compris les raccordements routiers) et facilitation du transport, et de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun la Guinée-Equatoriale ; la construction des tronçons manquants de la route Ndende-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville ; la construction de la route Kogo-Akurenam (Sud-Est Guinée-Equatoriale-Gabon) ; l’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques (Cameroun-Congo-Gabon-RCA) ; la construction du port sec de Beloko (corridor Douala-Bangui) et la construction du port sec de Dolisie.
A côté d’elle se trouve la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) avec un financement de 471 millions d’euros sur les projets de construction d’un pont sur le fleuve Ntem et facilitation de transport ; construction de la voie express Lolabe-Campo entre le Cameroun et la Guinée-Equatoriale ; la construction des tronçons manquants de la route Ndende-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville ; l’aménagement du corridor Brazzaville-Ouesso-Ndjamena et l’interconnexion du réseau par fibre optique entre le Cameroun et les autres pays de la Cemac.
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Ensuite la Banque africaine de développement pour un financement de 1 milliard d’euros, dont 470 millions d’euros déjà disponible dans les projets de construction d’un port sur le fleuve Ntem (y compris les raccordements routiers) et facilitation du transport, et de la sécurité routière sur la route transnationale Kribi-Campo-Bata reliant le Cameroun la Guinée-Equatoriale ; la construction de la voie express Lolabe-Campo entre le Cameroun et la Guinée-Equatoriale ; la construction des tronçons manquants de la route Ndende-Dolisie du corridor Libreville-Brazzaville et l’interconnexion des réseaux électriques Cameroun-Tchad.
La Banque mondiale pour un financement global de 385 millions de dollars déjà engagés pour les projets d’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques (Cameroun-Congo-Gabon-RCA) et l’interconnexion du réseau de fibre optique entre le Cameroun et les autres pays de la Cemac. Et enfin SX Capital holdings : 2 millions d’euros pour le projet de construction de l’Université inter-Etats Cameroun-Congo.
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S’agissant des financements en cours de finalisation, JMC Projetcts India, Stoa, la Banque islamique de développement et Olam ont marqué leurs intérêts pour certains projets et ont demandé des précisions complémentaires pour affiner leurs intentions. Pour le troisième aspect, la Chambre de commerce Scandinave, Sogea-Satom, la Badea et Olam ont manifesté leurs intérêts sans préciser les montants à engager. La Chambre de commerce Scandinave, plus précisément a « annoncé une mobilisation d’une ligne de crédit d’un milliard d’euros auprès des Fonds Nordiques en faveur de la Bdeac pour financement des projets et d’une prise de participation de 13% dans le capital de ladite institution », comme le précise le communiqué.
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