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Appuis budgétaires : le FMI accorde avec faute 44 milliards au Cameroun

Nombre de critères de réalisation quantitatifs n’ont pas été atteints ; trois des cinq objectifs indicatifs du programme n’ont pas été satisfaits ; le Fonds dénonce également l’indolence dans l’implémentation des réformes structurelles en dépit des progrès louables réalisés dans certains domaines. En approuvant les quatrièmes revues des accords au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le pays le 29 juin, l’institution de Bretton Woods prescrit au passage la mise en œuvre de mesures correctives indispensables pour l’atteinte des objectifs manqués et l’accélération des réformes structurelles.

La conclusion des quatrièmes revues des accords entre le FMI et le Cameroun au titre de la FEC et du MEDC qui ont donné lieu le 29 juin 2023 au décaissement de 73,6 millions de dollars, soit 44,380 milliards de Fcfa d’appuis budgétaires, ne sont pas éloignées des exigences qui ont entouré le communiqué de fin de mission des équipes du Fonds au Cameroun en mai dernier. Dans le communiqué du 29 juin sanctionnant l’approbation du décaissement sus-évoqué, le FMI souligne à grands traits que «les résultats obtenus par le Cameroun dans le cadre du programme sont mitigés ».

A titre d’illustration, il indexe la non atteinte de plusieurs indicateurs de performance dont le critère de réalisation quantitatif relatif à l’accumulation d’arriérés extérieurs qui «a encore connu des dépassements mineurs et provisoires au début de l’année 2023». De plus «trois des cinq objectifs indicatifs du programme n’ont pas été atteints», en sus des lenteurs constatées dans le rythme des réformes structurelles. «Lors de la conclusion de ces revues, le conseil d’administration a également approuvé la dérogation pour non-respect du critère de réalisation relatif à la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiement extérieurs parce que le dépassement était provisoire et négligeable », indique le FMI.

C’est pourquoi, les autorités du Fonds prescrivent aux dirigeants camerounais la mise en œuvre de mesures correctives indispensables à l’atteinte des objectifs manqués et l’accélération du rythme d’implémentation des réformes. Car, relève l’institution, «la mise en œuvre résolue des réformes permettra de gérer les chocs auxquels l’économie fait face en ce moment, tout en stimulant la croissance et en renforçant la résilience». Parmi ces réformes structurelles, il y a le lancement de la stratégie d’inclusion financière, l’amélioration de la gouvernance notamment le lancement d’un vaste diagnostic sur la gouvernance économique ainsi que le projet de renforcement de la Chambre des comptes de la Cour suprême.

«Cependant, des mesures additionnelles sont nécessaires pour améliorer le climat des affaires, notamment pour renforcer la stabilité du secteur financier et favoriser l’inclusion. De telles mesures devraient être accompagnées d’actions visant à renforcer la gouvernance, la transparence, et le cadre de lutte contre la corruption, notamment en remédiant aux lacunes identifiées en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme soulignées par le Groupe d’action financière », souligne le FMI.

En saluant les progrès louables réalisés dans certains domaines essentiels comme la gouvernance et l’administration des revenus, le Fonds reste sur sa logique d’assainissement budgétaire. Aussi recommande-t-il de maintenir cette trajectoire conformément aux objectifs du programme. Toutes choses qui passent par la mobilisation accrue des recettes intérieures non pétrolières, l’amélioration de l’efficacité des investissements, la gestion des finances publiques, l’élimination progressive des subventions des carburants à la pompe.

Il faudra pour cela veiller à en atténuer les effets sur les personnes vulnérables pour créer une marge supplémentaire permettant de financer des investissements productifs et les dépenses sociales. Toutefois, pour rester dans l’esprit de la loi des finances rectificative et des exigences formulées par le Fonds lors de sa dernière mission, «les autorités, assure le communiqué du FMI, sont résolues à limiter le recours aux financements non concessionnels et à éviter l’accumulation d’arriérés extérieurs et intérieurs». Mais, les risques de dérapages concernant l’amélioration de la gestion de trésorerie et la limitation des dépenses engagées via des procédures exceptionnelles doivent être évités.

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