Port de Kribi : la conception stratégique et financière de la zone économique confiée aux étrangers
Toutes les entreprises retenues à l’issue de l’avis à manifestation d’intérêt du 06 août 2018 relatif à la mission de conseil stratégique et financier du Port Autonome de Kribi dans la structuration du projet de développement d’une zone logistique sont étrangères.
L’expertise pour la conception stratégique et financière pour le développement d’une zone économique au port de Kribi sera donc étrangère. En effet, aucune entreprise basée au Cameroun ne figure parmi les entreprises préqualifiées admises à soumissionner pour l’exécution de ce marché. Le directeur général du Port Autonome de Kribi vient en effet de rendre publique la liste des entreprises retenues à l’issue de l’avis à manifestation d’intérêt du 06 août 2018 relatif à la mission de conseil stratégique et financier du Port Autonome de Kribi dans la structuration du projet de développement d’une zone logistique. Parmi les entreprises retenues, il y a le Groupement Attijari Finance Corp :Tangermed/Roland Berger/Attijari Securities/Dentions Morocco, basé à Casablanca au Maroc, Groupemt Catram/Samarcande/Finance Consult/Pl Engineering, basé à Paris en France ; Maritime And Transport Business Solutions (MTBS) basé à Rotterdam aux Pays-Bas ; Groupement Studi/Hanon Capital/Gmaps de Tunis en Tunisie ; Groupement WSP House/Bowman Gilfillan/Moore Stephens/Acaexportise/Leas Consultants de Londres en Grande Bretagne et le Groupement Cabinet Nyemb/Okan Partnerts, basé à Paris en France.
>> Lire aussi – Performances : Les nouveaux chiffres du port de Kribi
Ce sont ces entreprises qui doivent soumissionner en vue d’en retenir une pour la réalisation de ce marché. Leurs soumissions, précise le communiqué du DG du PAK, doivent être accompagnées d’une caution de soumission de 9 millions de FCFA et valable pendant 30 jours au-delà de la date originale de la validité des offres et doivent être remises au plus tard le 17 juin 2019. En rappel, le président de la République a signé le 17 avril dernier un décret fixant les modalités de création et de gestion des zones économiques spéciales (ZES) au Cameroun. Selon le décret présidentiel, une zone économique est un espace constitué d’une ou plusieurs aires géographiques viabilisées, aménagées et dotées d’infrastructures, en vue de permettre aux entités qui y sont installées de produire des biens et des services dans les conditions optimales. Sont concernés ici : des zones agricoles, artisanales, commerciales, franches, agropoles, des technopoles, des complexes touristiques, etc. Toute demande de création d’une zone économique au Cameroun doit être subordonnée, entre autres, à l’identification par le promoteur, en liaison avec les administrations concernées, de terrains libres de toute occupation, susceptibles d’accueillir les entreprises.
>> Lire aussi – Les ports du Cameroun sont-ils encore compétitifs ?
Le postulant doit justifier d’une capacité financière, et d’un portefeuille d’au moins cinq entreprises ayant manifesté la volonté de s’installer dans la zone. Toujours ce décret, lorsqu’un promoteur est dans l’incapacité de remplir ces obligations, il peut proposer la cession de la zone économique. Pour ce faire, il faut adresser une cession à l’Agence de promotion des ZES qui la transmet au ministre chargé de l’Economie, assortie de son avis dans un délai de 30 jours. L’État peut se substituer à un promoteur défaillant, lorsqu’une zone économique revêt un intérêt stratégique ou économique avéré.