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Planification : la SND 30 peut-elle ressusciter le Conseil économique et social ?

Chargée de conseiller le pouvoir exécutif dans les domaines économique, social, culturel et environnemental, cette assemblée consultative n'a plus été saisie depuis 1986, avec l'abandon des plans quinquennaux. Mais avec le retour à la planification, les dirigeants de cette institution espèrent reprendre du service bientôt.

Dans un mois, les sénateurs vont reprendre du service dans le cadre de la session parlementaire de novembre 2021. Désormais, la chambre haute du parlement siègera dans un nouveau siège, l’immeuble flambant neuf du Conseil économique et social (CES). En attendant l’inauguration officielle de cet édifice qui a coûté plus de 44 milliards de FCFA au contribuable, l’aménagement du Sénat va, à coup sûr, mettre le Conseil économique et social (CES) sous les feux des projecteurs. Peut-être le signe d’un regain de vitalité…

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Jusqu’à présent, le citoyen Lambda n’entend parler du Conseil économique et social qu’à travers son président, Luc Ayang, quatrième personnalité de l’Etat, souvent appelé à représenter le chef de l’Etat à un événement ou encore lorsqu’il participe à une activité officielle. On se souvient ainsi que le Premier ministre l’a reçu courant septembre 2019. Rien n’a filtré de leurs échanges.

Créé par la constitution, le CES est une assemblée consultative qui a pour mission de conseiller le pouvoir exécutif en matière économique, sociale, culturelle et environnementale. Il s’agit donc d’une institution centrale dans la définition et le suivi de la politique de développement du Cameroun. Mais avec l’abandon des plans quinquennaux et la mise en œuvre des plans d’ajustement structurel, le Conseil économique et social n’a plus été saisi depuis 1986. L’institution a été réorganisée le 12 juillet 2017, laissant penser à une remise en scelles. Avec le retour à la planification du développement à long terme, les dirigeants du Conseil économique et social pensent que l’hibernation tire à sa fin et espèrent reprendre du service bientôt.

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Lors de son discours d’investiture, 06 novembre 2018, le Président de la République, Paul BIYA, a déclaré que : “l’objectif de l’émergence doit être érigé en grande cause nationale qui mobilise l’ensemble de nos concitoyens afin de faire du Cameroun un pays moderne et socialement avancé.” Le CES entend bien saisir la balle au rebond.

L’adoption de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) apparaît ainsi comme une opportunité. Dans les couloirs du Conseil, l’on indique que le succès de la décentralisation avec la mise en place des régions dépendra de la diligence de la remontée des informations vers le pouvoir central pour apporter les corrections nécessaires. Actuellement, le CES mène diverses études. Comme quoi la volonté y est même si le budget du CES est resté stable depuis des années, sinon en diminution. Une manière polie de dénoncer la modicité des crédits alloués pour l’accomplissement des missions confiées à l’institution.

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