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Pipeline Limbe-Douala-Edéa-Yaoundé: le consortium 3PL réclame plus de 5 milliards à l’Etat après la résiliation de son contrat

C’est ce qui ressort du rapport sur les coûts des risques budgétaires générés par les projets exécutés en PPP que vient de commettre le ministère des Finances.

Le projet de construction, exploitation et maintenance d’un pipeline des produits pétroliers Limbe-Douala-Edéa-Yaoundé ne verra plus le jour. Signé le 3 décembre 2014 par l’État du Cameroun et le partenaire privé 3PL (investisseurs nigérians et sud-coréens regroupés dans un consortium dénommé Petroleum Product Pipeline S.A. ‘‘3PL S.A’’ ndlr), pour une durée d’exploitation de 30 ans et un coût d’investissement de 220 milliards.

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Le projet n’a jamais connu un début d’exécution physique. «Les études de conception ont été partiellement réalisées. Pour des raisons de non levées de deux conditions suspensives majeures», renseigne le rapport sur les coûts des risques budgétaires générés par les projets exécutés en PPP (partenariat-public-privé) que vient de produire le ministère des Finances. C’est ainsi que depuis 2019, l’État a prononcé la « caducité du contrat », rajoute le document.

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A la suite de la résiliation du contrat, le partenaire privé réclame à l’Etat, en vertu d’une disposition contractuelle, de lui rembourser 50% des dépenses déjà engagées sur le projet. «Celles-ci sont chiffrées par le partenaire privé à 11 milliards FCFA, en conséquence, le passif ferme qui pèse sur l’État relativement à ce projet est évalué à Fcfa 5,5 milliard », détaille  le document.

Tel que présenté à la signature du contrat de construction, le projet devrait permettre l’acheminement des produits pétroliers raffinés dans les grandes agglomérations du pays à partir de la base de production située à Limbe, via un pipeline reliant cette ville à Douala, Edéa, et Yaoundé. Dans le cadre de ce contrat, l’État garantissait un minimum de volume transportable de produits pétroliers à hauteur de 81% des mises à la consommation actuellement projetées.

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Long de 355 Km, le premier tronçon de cet oléoduc devait s’étendre sur 110 Km entre la ville pétrolière de Limbé et Douala; tandis que le 2ème tronçon  s’étendait sur 70 Km entre Douala et Edéa. Quant au 3ème tronçon, long de 175 Km, il ralliera Yaoundé, à partir d’Edéa. 3PL devait alors garantir 30% de l’investissement et le reste devait provenir d’emprunts.

La construction de ce pipeline allait  en principe «permettre de réaliser un gain tarifaire de l’ordre de 46% sur le fret maritime entre Limbé et Douala ; de 24% sur le transport moyen par route et chemin de fer, en supposant que le réseau routier représente 35% et le réseau ferroviaire 65% des transports des produits pétroliers entre Douala et Yaoundé ; de réduire de 28% le coût du transport entre Limbé et Douala et entre Douala et Yaoundé», indiquait la fiche technique à l’époque.

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