Piccini veut reprendre la construction du stade d’Olembé
Dépossédé de la construction de cette infrastructure, le directeur de l’entreprise italienne émet des doutes sur la capacité de Magil à livrer le chantier à temps. Il se dit prêt à reprendre les travaux.
« En 4 mois et demi, il n’y a pas eu d’avancement visible… Non seulement Magil n’a pas les compétences, techniques pour terminer les travaux, il n’a pas également les moyens matériels et financiers pour respecter les engagements qu’ils ont pris avec l’Etat du Cameroun». Tel est le regard que Rodolphe Moebius directeur de Piccini, porte sur son successeur au chantier du Complexe sportif d’Olembe dans une interview accordée ce 20 avril au journal « Mutations ».
Le canadien Magil qui a repris la construction de cette infrastructure depuis le 03 décembre dernier est accusé par Piccini de vol de matériel « Ils en sont arrivés à demander aux autorités de nous empêcher d’avoir accès à notre site, contrairement au code des marchés publics camerounais. Ce qui leur a permis de piller et de voler carrément notre matériel » affirme-t-il avant d’ajouter qu’une autre plainte pour diffamation sera déposée contre la firme canadienne. « Nous pouvons prouver par les titres de propriétés que les équipements et les machines présentes sur le site et qui nous appartient représente un total de 22 millions d’euros (plus de 14 milliards de F CFA) » a-t-il ajouté.
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A la question de savoir si l’entreprise est prête à reprendre les travaux, Rodolphe Moebius répond par l’affirmative « Nous sommes conscients qu’à date nous sommes les seuls en mesure de le terminer. Le stade serait déjà terminé s’il n’y avait pas eu résiliation. Nous sommes mobilisés et prêts à le terminer dans les plus brefs délais. Nous avons d’ores et déjà intégré les mesures de restriction liées à la crise sanitaire COVID-19 dans notre plan de reprise».
Pour rappel, c’est le 30 octobre 2019 que le Ministre des sports et de l’éducation physique avait retiré le marché de construction du complexe d’Olembé à l’entreprise italienne. Une décision motivée par de grandes défaillances du concessionnaire et la violation des dispositions réglementaires et contractuelles.