PIB : le secteur tertiaire recule à 5,3% au 2e trimestre 2020
Les secteurs secondaires pour leur part ont contribué à l’économie nationale durant cette période à raison de 2,1% et 5,6% de façon respective.
« Le deuxième trimestre de 2020 est marqué par une contraction de l’activité économique traduite par une croissance du PIB de -1,1% par rapport au trimestre correspondant en 2019 », révèle l’Institut national de la statistique dans les comptes nationaux du deuxième trimestre 2020. Ceci est du côté de l’offre «totalement imputable à la baisse de l’activité dans le secteur tertiaire qui enregistre une contribution négative de 2,7 points à la croissance tandis que les secteurs primaire (2,1%) et secondaire (5,6%) contribuent positivement à la croissance respectivement de 0,3 point et de 1,5 point malgré le contexte de la crise sanitaire ».
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Ici donc, le secteur primaire au second semestre 2020 a enregistré une progression de l’ordre de 2,1% contre 0,2% au premier trimestre. « La performance de ce secteur est impulsée par la branche agriculture vivrière qui progresse de 3,2% avec une contribution de 0,3 point à la croissance du PIB. Les activités d’agriculture industrielle et d’exportation renouent avec la croissance après un repli au trimestre précédent (2,5% après-5,4%). La bonne tenue des activités de l’agriculture de rente résulte du dynamisme dans la production du coton (25%) et du café (36%). La branche de l’élevage, chasse et pêche enregistre également une bonne progression du rythme de son activité (4,5% après 3,9% au trimestre précédent) ». Seule branche ayant engendrée un résultat positif dans le secteur primaire, c’est celle de la sylviculture. Ceci liée à la baisse de la demande extérieure avec la survenue de la Covid-19 ayant entrainé le ralentissement des matières premières.
Pour le secteur secondaire, l’on se situe à 5,6% pour le second semestre, contre 4,4% le semestre précédent. Ce qui résulte de la bonne tenue des activités dans certaines branches telles que les industries extractives (6,5%) avec une contribution de 0,3 point à la croissance, les industries agroalimentaires avec 7,4% de croissance, soit 0,5 point de contribution, et les bâtiments et travaux publics avec une progression de 6,2%, soit 0,4 point de contribution à la croissance.
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Généralement moteur de la croissance de l’économie nationale, le secteur tertiaire a enregistré un repli de l’ordre de 5,3% sur la période susmentionnée, contre 2,5% le trimestre précédent. Il a contribué de -2,7% à la contraction de l’économie durant toute cette période. Ceci s’explique par la crise sanitaire qui sévit actuellement. La branche du commerce, composante de ce secteur, a engendré durant cette période une baisse de 4,7% après 1,5% au trimestre précédent, liée au repli des importations des produits destinés au commerce avec la fermeture des frontières.
Les services non marchands fournis par «l’administration publique, santé et éducation» ont baissé pour se situer à 5,6%, justifié par la baisse d’activité de la grande majorité des agents publics pendant le confinement. L’hébergement et la restauration pour leur part, enregistrent une baisse inédite de -31,8% ce trimestre après une croissance légère de 1% le trimestre précédent. Et pour cause, la réduction constante du niveau de fréquentation des hôtels et des restaurants depuis le début de la pandémie, suite aux mesures barrières édictées par le gouvernement. Les activités de transport ont aussi reculé de 6,5% après 2,3% le trimestre précédent, reflétant ainsi la baisse généralisée des De même, les autres services marchand sont subi une baisse de 5,7% ce trimestre après 0,4%le trimestre précédent. « La chute du secteur tertiaire a toutefois été légèrement atténuée par la bonne tenue des services financiers (4,3%) et des services d’information et communication (4,0%) », conclut l’INS.
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