Performances : Les nouveaux chiffres du port de Kribi
Après un an de sa mise en service officielle, la structure revendique avoir enregistré 329 escales de navires, avec un peu plus de 157 000 conteneurs, au niveau du terminal à conteneurs, voués à l’import et à l’export. Au même moment, le terminal polyvalent a quant à lui effectué 423 000 tonnes de bois manutentionnées.
Ce sont des chiffres jugés plus que flatteurs par le top management du Port en eau profonde de Kribi, dans la région du Sud. Cette structure qui a été mise en service officiellement le 02 mars 2018, revendique après un an de fonctionnement, avoir enregistré 329 escales de navires toute forme de navigation confondue. Ce qui a généré un peu plus de 157 000 conteneurs, au niveau du terminal à conteneurs, destinés à l’import et à l’export. Au même moment, le terminal polyvalent, a quant à lui effectué 423 000 tonnes de bois manutentionnées. Ce sont donc environ 1.300.000 tonnes de marchandises ont été traitées sur un trafic contrôlé de 190 navires provenant de la Chine, du Vietnam, des États-Unis, de la France, des Pays-Bas, de l’Italie, de l’Allemagne, la Turquie et l’Afrique du Sud, entre autres. Le trafic de transbordement, explique-t-on, a quasiment explosé, favorisé par le tirant d’eau et la position géographique du Port de Kribi, ainsi que la qualité des infrastructures, la compétitivité des tarifs et la qualité des services, selon l’autorité portuaire. Ce trafic est passé ainsi de 3 441 EVP (équivalent vingt pieds) au mois de mars à quelques 70 000 EVP au 30 octobre 2018, consolidant ainsi le rôle stratégique du port de Kribi pour les lignes maritimes. A ce jour, plus de 90 000 EVP ont été traités par l’opérateur du terminal à conteneurs.
Ces bonnes performances, le Port de Kribi les doit à sa politique de simplification des procédures sur le plan douanier, mais également l’action commerciale
Comme l’annonçait déjà le DGA du Kribi Container Terminal (KCT), le concessionnaire du terminal à conteneurs, Philémon Mendo, le volume de conteneurs attendus au PAK devrait se situer entre 150 000 et 200 000 conteneurs, à la fin de l’année 2018. « Mais pour 2019, on va plafonner très vite. Car on sera dans les 350 000 conteneurs », ajoutait-il. Ces bonnes performances, le Port de Kribi les doit à sa politique de simplification des procédures sur le plan douanier, mais également l’action commerciale qui, à en croire Patrice Melom, le directeur général du port autonome de Kribi aura permis de capter les trafics générés par les filières de croissance à l’instar du bois, du cacao, et du coton. Le trafic en direction du Tchad et de la RCA, s’est intensifié. Cette intense activité, aura valu la signature d’une dizaine de conventions, tant sur le plan local qu’international dont la dernière en date avec le Groupement Inter-Patronal du Cameroun, signé le 4 avril dernier à Kribi. Il y aussi à mettre à l’actif, la réduction des coûts des prestations au port de Kribi. En effet, le DG de cette infrastructure portuaire avait annoncé le 7 mars 2019 à Douala au cours d’une rencontre d’information, d’imprégnation et d’intéressement des membres du Gicam, la réduction de 20 à 30% des coûts des prestations au port en eau profonde de Kribi.
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« Les prestations concernées par cette réduction des coûts sont les services de remorquage et lamanage, de scanning et de manutention, qui sont tous réduits de 20%, contre 30% pour les droits de port des navires en opération sur le terminal à conteneurs. Doté d’un terminal à conteneurs comptant 315 mètres de quais, puis d’un terminal polyvalent long de 265 mètres, opéré en régie par le consortium camerounais KPMO, le port en eau profonde de Kribi revendique officiellement un volume de trafic de 6,4 millions de tonnes, pour 264 escales de navires, entre sa mise en service le 2 mars 2018 et le 31 décembre dernier », affirmait-il.
400 millions de FCFA versés dans les caisses de l’Etat en un an
C’est l’un des maillons importants de la chaine d’exploitation du Port en eau profonde de Kribi, la Kribi Container Terminal (KCT). Le concessionnaire du terminal à conteneurs de cette infrastructure portuaire participe des bonnes performances reconnues au port de Kribi, et s’affirme comme un important contributeur aux recettes de l’Etat en matière d’impôts et taxes divers. En 12 mois d’activité sur le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi, infrastructure mise en service en mars 2018, KCT, entreprise contrôlée par le consortium Bolloré-CHEC-CMA CGM, révèle avoir manutentionné 164 941 conteneurs équivalents 20 pieds, à l’import-export et en transbordement. « Nous sommes fiers du parcours et des performances réalisées en un an. Notre stratégie de développement est basée dans son essence sur le respect du cahier des charges contenues dans le contrat de concession. À savoir, l’exploitation du périmètre 1.2, la maintenance des équipements, le recrutement du personnel et l’installation de nos services à court terme. À moyen terme, la délocalisation vers le périmètre 2 de 675 mètres de digue et de 715 mètres de quai, avec rachat des équipements du périmètre 1.2 et la construction des bâtiments. À long terme, devenir un port de référence dans la sous-région en termes de qualité de service, politique des coûts avec possibilité d’effectuer des opérations off-shore », confie Philémon Mendo, le directeur général adjoint de KCT.
Le Minfi révélait que les recettes non fiscales engrangées au cours des neuf premiers mois de l’année 2018 avaient cru de 64,6% (58,2 milliards FCFA), se situant à 148,3 milliards de FCFA par rapport à la même période en 2017
À côté de ses performances opérationnelles, le concessionnaire du terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi revendique le paiement de 400 millions de FCFA d’impôts et taxes aux services dédiés de l’administration publique, au cours de sa première année d’activité. Déjà à fin septembre 2018, le ministère des Finances, dans son document sur l’exécution du budget de l’Etat reconnaissait que le paiement de la redevance portuaire par le concessionnaire du port de Kribi boostait les recettes non fiscales. Le Minfi révélait que les recettes non fiscales engrangées au cours des neuf premiers mois de l’année 2018 avaient cru de 64,6% (58,2 milliards FCFA), se situant à 148,3 milliards de FCFA par rapport à la même période en 2017. A en croire la même source, cette augmentation importante était consécutive au «renforcement dans le suivi du recouvrement et du paiement de la redevance portuaire par le concessionnaire du port de Kribi». Le DGA de KCT ne cache d’ailleurs pas son ambition à long terme, faire du port de Kribi, « un port de référence dans la sous-région en termes de qualité de service, politique des coûts avec possibilité d’effectuer des opérations off-shore », confiait-il.
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Pour rappel, le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi est opéré par la société KCT (Kribi Container Terminal), contrôlée par le consortium franco-chinois Bolloré-CHEC-CMA CGM, désigné adjudicataire du contrat de concession de ce terminal en août 2015.