Performance : la croissance de 4,5% pour le Cameroun au 4e trimestre 2018
Le Cameroun a enregistré une croissance économique de 4,5% au quatrième trimestre de l’année écoulée, selon un rapport rendu public, ce mercredi 22 mai 2019, par l’Institut national de la statistique (INS).
L’INS informe que l’activité économique du Cameroun, au 4ème trimestre 2018, s’est traduite par une amélioration du produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 4,5% par rapport au trimestre correspondant en 2017. Du côté de l’offre, cette évolution résulte de la bonne tenue des activités dans le secteur tertiaire qui, avec une croissance de 3,6 %, a contribué de 2,0 point à la croissance, ainsi que dans le secteur secondaire (1,7 point) et primaire (0,4 point).
Toutefois, un ralentissement du rythme d’activité est observé dans le secteur primaire dont la croissance est estimée à 2,8% ce trimestre contre 4,1% il y a un an. Cette situation résulte de la morosité affichée par certains produits agricoles d’exportation tels que la banane, le café et le caoutchouc. La tendance a aussi caractérisé les activités dans l’agriculture vivrière, en liaison avec les effets de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Par contre, la sylviculture s’est bien comportée (16,3%) du fait de l’augmentation de la demande extérieure, en particulier vers le Vietnam.
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Le secteur secondaire poursuit sa progression amorcée depuis le début de l’année 2018. Cette dynamique s’est traduite dans la branche des Bâtiments et travaux publics, en lien avec la poursuite des travaux de construction des infrastructures de la CAN 2019 malgré le report de la compétition. Le gouvernement ayant pris l’option de conduire ces travaux à leur terme. Cette situation a, cependant, été freinée par les autres industries manufacturières du fait de la longue période de cessation d’activité de la raffinerie de pétrole brut. Le secteur tertiaire demeure le moteur de la croissance, impulsé par les performances des branches commerce et activités financières.
Du côté de la demande, l’amélioration de la croissance économique est essentiellement soutenue par la consommation finale et l’investissement qui ont contribuées respectivement de 2,1 points et 3,7 points à la croissance. Malgré l’augmentation du volume des échanges extérieurs (6,6% pour les importations et 2,6% pour exportations), le solde de la balance commerciale demeure déficitaire.