Patronat : Célestin Tawamba candidat à la tête du Gecam
Après avoir réussi le coup de la fusion des deux organisations patronales, le Gicam et Ecam, le président sortant de l’ex-du groupement inter-patronal du Cameroun, dit répondre à l’appel d’un nombre important d’adhérents qui l’ont convaincu de prendre ses responsabilités.
Si en fin d’année, des noms avaient circulé sur les réseaux sociaux pour prendre la tête du conseil d’administration de la nouvelle organisation patronale du Cameroun, le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), la sortie de Célestin Tawamba de ce jour, 29 janvier 2024, étonne et détonne. De fait, le président sortant du Gicam, après avoir réussi le passage en force de la fusion-création avec Entreprises du Cameroun de Protais Ayangma Amang, a décidé de candidater à la tête du nouveau mouvement patronal, né de la fusion-création du 11 juillet 2023, le Gecam.
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« Je dois à la vérité, confesser qu’il est des requêtes que le devoir impose d’accepter sous peine de trahisons. Vous avez été nombreux, individuellement ou collectivement, à me demander de prendre ma part de responsabilité, en poursuivant au-delà de la simple porte d’entrée, le processus de solidification de cet important édifice que nous avons construit ensemble », indique-t-il.
Pour se dédouaner de cette démarche qui n’avait échappé à personne dans son ardeur à faire fusionner non sans dissoudre les deux organisations patronales, le désormais candidat s’abrite derrière le nombre de voix à qui il a «vainement indiqué que la transmission était consubstantielle à l’entreprenariat, et que n’étaient véritablement pérennes que les structures qui subsistaient à leur fondateur». Aussi face au volume de ces appels à prendre la tête du mouvement, Célestin Tawamba dit s’être « laissé convaincre » non par la « qualité des arguments de ses interlocuteurs que par leur nombre ».
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Ainsi, sa candidature semble s’inscrire dans le continuum de son précédent mandat à la tête du Gicam. Car, rappelle-t-il, il a « accepté avec enthousiasme en balayant très vite les germes du doute qui auraient pu s’imposer » à lui « tant la tâche semblait ardue». Aujourd’hui, les mêmes voix discordantes, « dispersées », « d’un patronat éclaté, semblent devenues inaudibles».
Mais n’empêche, le futur président qui dit avoir souhaité laissé la place à quelqu’un d’autre, va constituer sa liste avec des personnes dont il est le plus sûr du « dévouement et de la disponibilité » dans les jours à venir. Aussi donne-t-il le ton de son thème de campagne qui sera axée sur les propositions «d’alternatives puissantes et de rupture pour un développement efficace». Celui-ci, « pour un patronat rénové », se décline en plusieurs défis qui vont de la forte récession marquée par une inflation qui tend à devenir endémique, aux contraintes infrastructurelles et énergétiques, en passant par une fiscalité inadaptée, des politiques publiques inadéquates et déphasées.
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Célestin Tawamba se pose du coup en homme providentiel qui fera entendre la voix du patronat auprès des pouvoirs publics et qui va relever les défis auxquels l’économie de manière générale et le secteur privé en particulier font face. C’est donc pour tous ces nouveaux challenges qu’il a « accepté de se donner l’opportunité de présider aux destinées du mouvement en se portant candidat à la présidence du premier conseil d’administration du Gecam ».
