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Politiques Publiques

Enseignements secondaires : les enseignants au bord d’une nouvelle grève

Outre la mise en application intégrale des instructions du chef de l’Etat données le 9 mars 2022, le statut spécial est une autre revendication de ce corps de métier.

Les menaces de grève brandies bien avant la rentrée scolaire 2023-2024 démarrée le 4 septembre dernier, se mettent peu à peu à exécution. Après deux semaines de cours, le mouvement « On a trop souffert(OTS) » expose à nouveau ses revendications. En effet, des enseignants du Secondaire issus de plusieurs établissements de diverses régions du territoire national affichent leurs revendications sur des pancartes. « Réduction du délai de paiement des avancements, automatisations des actes de carrières,  paiement intégral des dettes dans un délai très court, paiement des avancements, etc.) », peut-on lire.

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Outre ces plaintes, les professionnels de la craie plaident pour la « signature du statut particulier révisé ». Celui-ci, apprend-t-on, permettrait de revoir à la hausse, l’indice salarial selon les catégories (A2, A1, B2, B1 et C).  Revendication préparée ou un effet de suivisme ? Difficile de se situer  à propos mais l’on constate tout de même que cette autre plainte survient près de deux mois après que le chef de l’Etat a signé le décret portant « statut spécial » des chercheurs. Ceux-ci ont attendu 43 ans pour que leur statut soit révisé ; à leur convenance, si l’on en croit les témoignages des bénéficiaires.

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Pour l’heure, le ministère des Enseignements secondaires(Minesec) ne s’est pas encore officiellement prononcé sur la question. Mais sur le terrain, des enseignants qui « revendiquent leurs droits » redoutent des menaces des autorités administratives. A titre d’exemple, dans un document parvenu à la rédaction d’EcoMatin, le délégué départemental du Minesec pour la Vina(Adamaoua) Mohaman Bello, adresse en date du 13 septembre 2023, des notifications de demande d’explication à 45 enseignants de 22 établissements de son unité de compétence.

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Au-delà de tout, cette situation qui impacte sur la formation des jeunes élèves, mérite une thérapie approfondie car après la grève des Enseignants survenue en février 2022, il est nécessaire que tout soit mis en œuvre pour éviter le même scénario. La grogne des enseignants aujourd’hui est une preuve de ce que les mesures prises le 9 mars 2022 par le président Paul Biya n’ont pas été intégralement appliquées. Or, il s’agissait par exemple pour le gouvernement, de «  procéder au paiement échelonné, à compter du mois de juin 2022, des rappels relatifs aux avancements et reclassement des enseignants».

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Si pour le moment on n’a pas les détails chiffrés sur l’état d’avancement de cet apurement, le Document de programmation économique et budgétaire 2024-2026 fait savoir que le Minesec cumule 120,8 milliards de Fcfa de dette salariale à fin 2022 soit 37,2% de la dette salariale de l’Etat évaluée à 325,2 milliards de Fcfa au cours de cette période-là. Les impayés du ministère des Enseignements secondaires ont pourtant été en baisse de 21,8 milliards de Fcfa comparé à 2021.

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