Microfinance : le Crédit Populaire veut passer à la 2e catégorie
Les sociétaires de cet Emf de 1ère catégorie se réunissent le 23 septembre prochain pour procéder à sa dissolution et à la création d’une nouvelle entité.
Les sociétaires de la coopérative d’épargne et de crédit du Cameroun (Ecpc) encore appelée Crédit Populaire, veulent passer à une autre étape. Cet établissement de microfinance (Emf) de 1ère catégorie a annoncé sa volonté de passer à la catégorie supérieure (2e catégorie). Une transformation qui s’effectuera à l’issus de l’assemblée mixte ordinaire et extraordinaire convoquée pour le 23 septembre prochain à Douala.
Suivant l’ordre du jour, les sociétaires procèderont à l’approbation des comptes de l’exercice du crédit Populaire, clos au 31 décembre 2019, puis à sa dissolution, conformément à l’article 60 de ses statuts, suivie de la détermination de l’affectation de ses actifs et de ses passifs. Par la suite, le programme prévoit une assemblée Générale constitutive de Crédit Populaire S.A, Emf de 2e catégorie. Au cours de cette assemblée, les actionnaires procèderont à la création, puis l’adoption des statuts du nouvel établissement, l’élection des membres du conseil d’administration et de son président, la désignation du commissaire aux comptes et l’attribution des pouvoirs nécessaires.
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Pour figurer dans la liste des Emf de 2e catégorie au Cameroun, le Crédit populaire se doit de se conformer à la règlementation en la matière. En effet, le nouveau règlement(2017) de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) dispose que le capital social des Emf de 2e catégorie, passe de 50 millions à 300 millions d’ici 2021, suivant le chronogramme ci-après : 100 millions au 1er janvier 2018, 150 millions FCfa au 1er janvier 2019, 200 millions au 1er janvier 2020, et 300 millions FCfa au 1er janvier 2021.
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Pour la 3e catégorie, la Cobac prévoit une augmentation du capital social de 25 à 150 millions, soit 50 millions au 1er janvier 2018, 75 millions au 1er janvier 2019, 100 millions au 1er janvier 2020 et 150 millions au 1er janvier 2021. Dans ces innovations, la Cobac ne mentionne pas de changement pour les microfinances de 1ère catégorie. En général, ce type d’Emf ne nécessite pas d’un capital ou d’une dotation minimum. Cette catégorie procède juste à la collecte de l’épargne de ses membres qu’il emploi en opérations de crédit, exclusivement au profit de ceux-ci (type associatif, coopératif, mutualiste). Notons qu’en 2018, le nombre d’établissements de microfinance (EMF), autorisés à exercer leurs activités sur le territoire camerounais se situait à 412, contre 500 en 2015.
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