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Matériaux de construction : vers une révision en hausse des prix homologués

C’est ce qui transpire de la sortie du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, dans les colonnes du quotidien « Cameroon Tribune ». Ce qui induirait forcément un renchérissement des prix des matériaux déjà en proie à une augmentation vertigineuse sur le marché, en raison d’une dérégulation des chaines d’approvisionnement des marchés internationaux.

Le marché des matériaux est en proie à une inflation depuis le premier semestre de l’année, caractérisée par une hausse des prix de certains produits tels que le ciment, les tôles, clous, fers à bétons… Le gouvernement a fini par se rendre à l’évidence de cette réalité qu’il feignait il y a encore peu de reconnaitre. Et le ministre du Commerce l’a plus ou moins acquiescé, dans une interview accordée dans les colonnes du quotidien « Cameroon Tribune » du lundi 14 septembre 2021. Luc Magloire Mbarga Atangana a même légitimé cet état de chose en laissant clairement entendre que les prix homologués devaient subir une révision à la hausse. Interrogé sur une éventuelle hausse des prix de certains produits dans les prochains jours, il a répondu : « d’autres ajustements de prix ne sont (…) pas à exclure dans le futur, notamment dans le secteur des matériaux de construction, secteur dont la dernière homologation des prix remonte de dix ans en arrière au moins, dans un contexte diamétralement différent ».

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Il va sans dire que les prix des matériaux de construction ne sont pas susceptibles de connaitre une baisse sur le marché en ce moment. Une inflation qui est justifiée selon le ministre par une dérégulation des chaines d’approvisionnement des marchés internationaux. Cette dérégulation est caractérisée d’après lui par notamment par une disponibilité moindre des produits, synonyme de renchérissement des prix, aggravée par une explosion des coûts des facteurs, notamment le fret maritime, lequel a augmenté de 166%. « A titre d’exemple, entre janvier et juin 2021, les prix du clinker, du fer à béton et du gypse ont fait un bond respectif de 100 %, 95,54 % et 60 % par rapport à la même période en 2020, tandis que ceux du blé, du soja et du maïs se sont accrus de 31,6 %, 73 % et 98,4 % et que le coût du fret maritime a été multiplié par trois », schématise Luc Magloire Mbarga Atangana.

Quid des denrées alimentaires ?

En dépit de la hausse vertigineuse des prix des produits de grande consommation, le gouvernement relativise, arguant que le Cameroun a réussi à maintenir son taux d’inflation qui est de 2% en glissement annuel, et en deçà du critère de convergence de la zone de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) qui est de 3%. Luc Magloire Mbarga croit savoir que la situation est sous contrôle, et déclare que « tout sera entrepris par le gouvernement et nos partenaires du secteur privé pour limiter au strict minimum ces éventuels ajustements et préserver notre marché de tout risque de pénurie, en particulier des produits alimentaires ».

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Au demeurant, l’Institut National de la Statistique révélait dans son dernier rapport que « comparativement au 1er trimestre 2021, les prix à la consommation finale ont augmenté de 0,8% au 2e trimestre 2021. Par rapport au 1er semestre 2020, le niveau général des prix a connu une hausse de 2,0% au 1er semestre 2021 (cette hausse était de 2,5% il y a un an). En moyenne sur les douze derniers mois, le niveau général des prix progresse de 2,2% en fin juin 2021 ». Et de renchérir : « Cette hausse a été surtout alimentée par le regain des prix des produits alimentaires (+3,7% après +3,2% en fin juin 2020), du fait principalement de la flambée des prix des fruits (+6,0%), des légumes (+6,9%), des pains et céréales (+5,1%) ainsi que des huiles et graisses (+3,4%). Les prix de certains produits alimentaires de grande consommation ont augmenté, notamment : le riz, le maïs séché, la farine de blé, le poisson frais, le maquereau congelé, la viande de bœuf, la volaille, les œufs, la banane plantain, les pommes de terre, la patate douce, le manioc frais en tubercules, les huiles brutes, les agrumes (citron, orange), la banane douce, la papaye et la tomate fraîche ».

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En effet, les prix de certaines denrées seraient même plus élevés si le gouvernement n’avait pas pris des mesures d’allègement ou de suspension des droits de douane à l’importation des biens et produits alimentaires comme le riz, le blé, et bien d’autres denrées alimentaires qui entrent au Cameroun en franchise de douane grâce aux Accords de Partenariats Economiques avec l’Union Européenne.

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