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Marché monétaire : la gestion des risques préoccupe la Beac

La banque centrale a réuni du 29 au 31 juillet 2019 à Douala, tous les acteurs du marché monétaire et financier de la sous-région dans le cadre du nouveau dispositif de suivi, d'analyse et d'animation du marché monétaire d'Afrique centrale.

La toute première concertation régionale de l’année 2019 a été l’occasion pour la Beac de constater les graves insuffisances des banques, des administrations financières, des établissements financiers, etc., dans l’application des nouvelles réformes engagées depuis 2012 par la Beac. Le marché monétaire de l’Afrique centrale subit depuis 2012 de profondes mutations. Le 6 octobre 2008, le Comité de politique monétaire (Cpm) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a institué dans la zone Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), un marché régional de titres publics émis par adjudication. Le 28 mars 2012, le Cpm de la Beac a ensuite approuvé l’une des plus grandes réformes monétaires de cette zone: le projet des réformes monétaires. Le 27 mars 2015, le processus d’approfondissement du système financier sous régional a connu l’adoption par le Comité ministériel, de deux règlements portant respectivement, sur l’institution d’un marché des titres de créances négociables (Tcn) et sur la mise en place d’un mécanisme de pension-livrée. Cet important processus a été parachevé en 2018 avec son entrée en vigueur le 11 juin. Ces mutations systémiques qualifiées de «réformes de nouvelle génération» ont provoqué un éclatement compartimenté du marché monétaire sous régional: le compartiment Interbancaire, le compartiment des Titres publics, le compartiment de Créances négociables, et le compartiment des Interventions de la Beac.


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Parmi les objectifs visés par la banque centrale, figurait celui de l’accompagnement par la Beac de l’approfondissement du système financier et du marché monétaire de la zone, «pour diversifier les opportunités en matière de trésorerie», affirme-t-on à la Beac.
Lesdits objectifs n’ont malheureusement pas été atteints. Des quatre compartiments issus du marché monétaire en vigueur dans la zone Cemac, seul le compartiment des titres publics de la Beac a connu une nette évolution. Révélation de Caroline Idrissou, la directrice de la stabilité financière, des activités bancaires et du financement des économies (Dsfabfe), lors de la concertation régionale de la Beac avec les acteurs de marché de la sous-région: banques, établissements financiers, administrations financières des six Etats de la Cemac étaient réunis autour des responsables de la Beac et de la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) pour plancher sur le thème «gestion des risques financiers dans le contexte de la Cemac et la problématique de l’approfondissement du marché monétaire : état des lieux et perspectives».


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Les acteurs du système monétaire et financier régional peinent en effet à maîtriser les opérations et transactions conformément à la nouvelle règlementation: «la régularité et la qualité des reportings, l’ingénierie financière, le trading, le marketing des produits financiers, etc.», cite le représentant de l’Apecam, l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun. Conséquence, indique Caroline Idrissou, «les risques de liquidités, de contrepartie et de marché s’accroissent dans le marché monétaire sous régional». D’où, cette concertation engagée par la Beac avec pour objectif de présenter aux participants la nature des risques financiers auxquels les différents acteurs marché financier sont confrontés, les mécanismes de gestion de ces risques dans la Cemac à l’instar de ce qui se fait dans sur les grandes places financières, les points de blocage et les éventuelles améliorations à apporter au dispositif actuel.


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La Beac envisage dans les prochains mois, l’intensification de ses activités dans les compartiments interbancaires, des interventions de la banque centrale, des titres de créances négociables, dont les résultats sont mitigés. La BEAC recommande également le renforcement de la transparence financière, l’émergence des agences de notations et la mise en place d’une centrale des états financiers des établissements de crédit.

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