Jannah Theme License is not validated, Go to the theme options page to validate the license, You need a single license for each domain name.
A la UneBanques et Finances
A la Une

Marché financier d’Afrique centrale : 10 candidatures pour l’entrée en bourse

4 pays ont d’ores et déjà consenti à céder à la bourse les parts qu’ils détiennent dans le capital de certaines entreprises, 10 au total. Lorsque les listes seront transformées en opérations, elles devraient vivifier le marché financier de la Cemac.

Sauf cas de force majeure, la Société Commerciale Gabonaise de Réassurance (SCG Ré) devrait faire son entrée à la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale(Bvmac) cette année. L’inscription à la cote sera cependant précédée d’un appel public à l’épargne(APE) dans la sous-région, par émission de nouvelles actions en vue d’une augmentation de capital. La compagnie dirigée par Andrew Gwodog a déjà déposé auprès de la Cosumaf son dossier d’APE et n’attend plus que la validation du régulateur. Une démarche similaire a également été enclenchée par l’Etat gabonais pour deux autres entités dans lesquelles il détient des participations à savoir Gabon Power Company et la Façade Maritime du Champ Triomphal. C’est en 2021 que le Pays d’Ali Bongo Ondimba a transmis la liste de ces entreprises à la Bvmac conformément l’article 8 de l’Acte additionnel du 19 février 2018 qui appelait à Etats de la Cemac à procéder à la cession partielle ou total en bourse de leurs participations dans le capital d’au moins 3 entreprises publiques, parapubliques, ou issus de partenariats publics privé.

Lire aussi : Bvmac : pourquoi les obligations de la Bdeac n’attirent pas les investisseurs 

Le Congo et la Guinée Equatoriale ont également déjà franchis le pas en transmettant des listes composées respectivement d’Energie Electrique du Congo (E2C), La Congolaise des Eaux (LCDE), la Centrale Electrique du Congo (CEC) et la Banco Nacional de Guinea Ecuatorial (BANGE) , Guinea Ecuatorial de Telecominicationes (GETESA), Sociedad de Electicidad de Guinea (SEGESA). Le Cameroun s’est récemment ajouté à la fête en annonçant sa volonté de céder 30% du capital de Commercial Bank, une banque locale où il détient 98% des parts. Des réflexions se poursuivent quant aux deux autres. Si le processus suit normalement son cours, c’est un total de 10 entreprises qui devraient faire leur entrée sur le compartiment « Actions » de la bourse sous régionale. L’échéancier d’introduction reste encore méconnu pour chacune d’elles. La Bvmac a la charge avec les autres parties prenantes, d’impulser une dynamique d’arrivée de ces entreprises notamment avec leurs organes sociaux. Une entrée qui va sans doute faire du bien à la bourse de la Cemac, jusqu’ici pauvre en transactions et en liquidités. Dans un récent échange avec la presse, le directeur général de la Bvmac s’était montré optimiste quant à l’impulsion que ces nouvelles entités pourraient donner au marché. « Aujourd’hui nous avons 5 entreprises cotés sur le compartiment action, si les 10 autres arrivent, on passera à 15 et donc on devrait multiplier par 3 la dynamique d’activité sur le marché », avait précisé Louis Banga Ntolo. Une dynamique qui pourrait davantage s’accentuer si les 6 Etats se conformaient à cette exigence règlementaire. Faute de moyens contraignants, la Beac et la Bvmac poursuivent le plaidoyer auprès des retardataires. « Je pense qu’au niveau des Etats qui ont traîné un peu le pas, les documents sont dans la phase de validation. Les Etats sont responsables, ils savent le faire. Nous avons eu à les relancer et nous n’avons aujourd’hui aucune raison de croire que cela va traîner davantage », réagissait optimiste le Gouverneur de la Beac.

Au-delà de l’Etat, le secteur privé en crise de confiance

Dans l’esprit de l’acte additionnel, la cession par les Etats de leurs participations à la bourse était davantage un acte incitatif pour amener le secteur privé à emboîter le pas et à faire du marché financier une alternative sérieuse au financement bancaire. Mais au-delà, les Etats doivent apporter d’autres types d’incitation comme des réformes et harmonisations fiscales. Au Cameroun par exemple, la loi de finances 2022 a prévu un régime fiscal aménagé non seulement pour les entreprises émettrices mais aussi pour les souscripteurs. Ainsi, le taux d’imposition des dividendes et intérêts des obligations à moins de cinq (5) ans de maturité ainsi que les autres rémunérations provenant des valeurs mobilières est fixé à 10% au lieu de 15%. Les sociétés qui procèdent à l’admission de leurs actions ordinaires à la cote de la Bvmac bénéficient de l’application des taux réduits d’impôts sur les sociétés (25%) et des taux réduits de 1,5% de l’acompte et du minimum de perception de l’impôt sur les sociétés. Celles des sociétés qui émettent des titres sur le marché obligataire de la Bvmac bénéficient de l’application d’un taux réduit de l’impôt sur les sociétés de 25%. Pour le DG de la Bvmac, ces mesures peinent à être comprises par les entreprises. « Nous sommes allés voir certaines entreprises en faisant des simulations sur ce qu’elles pourraient gagner à travers la réduction du taux de l’IS. Nous avons  vu un grand opérateur de la place qui nous a dit que lorsqu’il fait le calcul, il gagne 1 milliard de FCFA avec ces aménagements fiscaux. Suffisant pour le faire douter car disait-il, il y’a forcément un truc qui ne va pas. Pourquoi pensez- vous que l’Etat va me laisser économiser 1 milliard chaque année ? », explique Louis Banga Ntolo.

Lire aussi : Cemac : la Beac et la Bvmac évaluent la fusion des deux places boursières

« L’approche que nous avons adoptée aujourd’hui est celle de discuter avec les gens que ces personnes écoutent mieux que les acteurs du marché. Je parle là de leurs Conseil fiscal, commissaires au Comptes, appuyé par l’administration fiscale », poursuit-il.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page