Marché des titres publics : après plusieurs échecs , le Cameroun réussit une levée de 15 milliards de F
Le succès du Trésor public camerounais à cette opération réside au taux d'intérêt servi aux investisseurs, qui s'élèvait a 4,50%.
L’institut d’émission monétaire de la Cemac vient de rendre public le rapport des opérations de la semaine du 29 mai au 2 juin 2023. Le point qui cristallise l’attention est le carton plein réalisé par le trésor public camerounais lors de son opération du 29 mai dernier. Il s’agissait d’une levée de 15 milliards de Fcfa en Bons de Trésors assimilables (BTA) sur la maturité de 13 semaines. Ladite sortie s’est clôturée avec un taux de couverture de 119,73% et un taux pondéré de 4,56%.
Après des échecs à répétition depuis le début de l’année, le pays regagne la confiance des investisseurs un peu trop exigeants sur les taux d’intérêt proposés par l’emprunteur. Pour faire courir ces souscripteurs constitués à 77% des banques agréées en Cemac, le pays a procédé au réajustement des taux d’intérêt qu’il leur propose. L’on se souvient que le 05 juin dernier, le Trésor public Camerounais a relevé de 50 points de base ses taux d’intérêt sur une collecte de 20 milliards de F en Obligations du Trésor assimilables (OTA). Le taux d’intérêt adossé à cette opération de 7 ans de maturité était alors de 6,75%. Pourtant en avril dernier, le pays proposait aux investisseurs 6,25% d’intérêt sur une OTA de 25 milliards de F, d’une maturité de 6 ans.
Même si les résultats de cette opération ne sont pas encore disponibles, l’on sait tout de même que la réussite à cette émission viendra renforcer la qualité de la signature du Cameroun sur le marché des titres publics, lui, qui n’a enregistré aucun défaut paiement depuis 2011 (plus de 3 000 milliards de F de dettes déjà remboursées).
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Au regard de la politique monétaire restrictive mise en place par la Beac pour restreindre l’accès aux financements afin de lutter contre l’inflation galopante dans la Cemac, le Trésor public camerounais explore actuellement de nouveaux instruments financiers pour la mobilisation de ressources afin de pallier les besoins ponctuels de trésorerie de certains projets inscrits dans la loi de finance 2023.
S’exprimant sur la question, Samuel Tela, le Directeur de la trésorerie au sein de la direction générale du Trésor, de la Coopération financière et monétaire (ministère des Finances) annonçait dans le bulletin du Trésor camerounais une liste de mesures qui devront être mises en œuvre pour la mobilisation des ressources. « Pour atteindre ces objectifs, la direction de la Trésorerie entend : développer de nouveaux instruments financiers (cession de créances, offres non concurrentielles, rachat des titres publics, sukuks…) », renchérit-il.
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