Malgré les risques de surendettement, la dette du Gabon reste stable (FMI)
Sur les trois derniers exercices, le Gabon a pulvérisé les seuils de convergence communautaires concernant le niveau de la dette publique.
En 2020, le portefeuille des ressources empruntées par le pays a explosé les critères de convergence qui fixe le taux d’endettement dans la zone Cemac à 70% du PIB à 77,4%. En dépit de cette situation, le FMI indique que le pays ne court pas encore de risque de surendettement et que sa dette publique reste soutenable et stable avec un taux en régression de 74,7%.
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Ainsi, renseigne le FMI, compte tenu de la chute de l’activité, la dette publique retrouverait du Gabon, après avoir retrouvé son niveau d’avant la crise pandémique et les effets du conflit russo-ukrainien, devrait enclencher un repli progressif à 56,7% d’ici 2026, grâce à l’assainissement budgétaire et à la reprise économique.
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Toutefois, le Fonds, bien que prudent quant à l’accumulation des nouveaux arriérés entre 2018 et 2019, a vu sa capacité de remboursement renforcée. Du coup, cette pression de solvabilité amène les services du fonds considèrent à dire que le niveau de la dette du Gabon reste soutenable mais « à un risque élevé ».
Au 31 mars 2022, la Direction générale de la dette a indiqué que l’encours de la dette publique du Gabon a augmenté de 6,8% à 6 864,6 milliards de FCFA. Une hausse du stock de la dette publique imputée à l’accroissement de l’encours de la dette extérieure 3,7% et à l’envol du stock de la dette intérieure à 12,5%.
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Mais les autorités estiment que la dette publique du pays devrait continuer à diminuer pour atteindre 70,1 % du PIB en 2023. Pour 2022 et 2023, la BAD prévoit des pressions inflationnistes en raison de la guerre en Ukraine qui devrait affecter essentiellement les prix des denrées alimentaires et du transport.