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L’OMS et l’OIM  veulent mobiliser 1,5 milliards pour soutenir le retour de la paix dans l’Extrême-Nord du Cameroun

Cette importante somme d’argent va servir à l’implémentation d’un vaste projet baptisé «santé pour la paix», dont l’objectif est de fournir des soins de qualité aux populations, tout en créant des activités génératrices de revenus pour les jeunes.

Un projet sanitaire pour ramener la paix dans la région de l’Extrême-Nord. C’est l’objectif que s’est fixé l’organisation mondiale de la Santé (Oms), qui s’est associée à l’Organisation internationale des Migrations (Oim) afin de mettre sur pied un projet humanitaire baptisé « Santé pour la paix». D’après Malachie Manaouda, le ministre de la santé Publique qui a reçu le 4 mars dernier, une délégation de l’OMS/OIM qui était venue présenter les différentes articulations de cette nouvelle initiative, l’objectif de celle-ci est de contribuer au retour de la paix dans cette partie du pays en proie à l’insécurité. Cela passe par «la cohésion sociale, le renforcement des capacités des DDR (Désarmement, Démobilisation et Réintégration) et le renforcement des capacités économiques des jeunes. La retombée ultime de la mise en œuvre de ce projet est l’atténuation des tensions au niveau communautaire », précise les deux organismes onusiens.

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Dans le détail, l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation internationale des Migrations veulent mettre en œuvre des interventions de santé au sein des communautés où il existe des tensions et favoriser le développement des activités génératrices des revenus en milieu jeune. Le projet qui est en cours de finalisation, va nécessiter la mobilisation de 2 500 000 dollars US, soit 1,5 milliards de FCFA. Le lancement des opérations de terrain est prévu courant mai 2022. Quinze communautés de santé réparties dans six localités de l’Extrême-Nord ont déjà été identifiées comme bénéficiaires pour cette première phase qui va s’étendre jusqu’en 2023. L’Oms et l’Oim ont obtenu l’accord du ministère de l’Administration Territoriale, qui a promis d’accompagner l’initiative pour faciliter son implémentation.

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 Les deux organismes onusiens souhaitent également la participation active du ministère de la Santé publique. Cette sollicitation a trouvé grâce auprès du chef de ce département ministériel. « Tout en accueillant favorablement cette initiative, le patron de la Santé Publique a souligné que ce projet arrive au moment où une réflexion sur l’encadrement des jeunes des localités cibles est en cours. La démarche préconisée, soutient-il, permet de repositionner la santé comme un vecteur d’épanouissement, un outil de résolution de certaines problématiques sociales. Aussi, a-t-il recommandé d’associer la Direction de l’Organisation des Soins et de la Technologie Sanitaire du Minsanté afin de consolider la phase opérationnelle de ce projet. Enfin, le Dr. Manaouda Malachie a dit sa disponibilité à prendre personnellement part à la cérémonie de lancement officiel de cette initiative si bien dénommée « La santé au service de la paix »», précise la cellule de communication du ministère de la Santé Publique.

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Le retour de la paix dans la région de l’Extrême-Nord est un objectif dont se préoccupent instamment le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers. En effet, en dehors des projets en faveur des victimes de la secte islamiste Boko Haram, l’Etat ainsi que diverses organisations non gouvernementales (Hcr, Oms, Oim) s’attèlent également à apaiser les tensions communautaires, qui ont éclaté l’année dernière à la suite d’un différend entre éleveurs, pêcheurs et agriculteurs au sujet des ressources en eau qui s’amenuisent en raison du changement climatique. La violence née de ce conflit s’est étendue aux villages voisins, faisant 44 morts, plus de 100 blessés, 112 villages incendiés et une centaine de milliers de déplacés. En janvier 2022, le Haut-commissariat des réfugiés a lancé un appel pour la mobilisation de plus de 35 milliards de Fcfa, pour apporter un soutien d’urgence à 100 000 réfugiés, déplacés internes et membres des communautés d’accueil au Tchad et au Cameroun, suite aux violences intercommunautaires dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

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