Logements sociaux : la SIC sollicite l’appui de la diaspora camerounaise
Le Directeur général de la Société immobilière du Cameroun demande aux Camerounais de l’étranger, d’acheter les terrains et les maisons construites par les institutions publiques.
Ahmadou Sardaouna est formel. Face aux actes d’escroquerie foncière devenue légion au Cameroun, la solution pour la diaspora est le recours aux institutions publiques en termes d’immobiliers. « La diaspora, forte de sa capacité financière peut également trouver en la Sic des opportunités bénéfiques de partenariat en matière d’acquisition de logements… Les acteurs publics que sont le CFC, la Maetur et la Sic ont des produits bénéfiques à la diaspora (le crédit, les lots viabilisés et le logement). Ils sont accessibles selon les conditions de tout un chacun » assure le Directeur général de la Sic. Ce dernier vante dès lors les actions de la structure dont il a la charge. « Il convient de préciser que la Sic a par le passé permis à la Diaspora d’acquérir des logements aussi bien dans la cité de Mfandena que dans l’immeuble de Djoungolo. La Sic compte plusieurs autres projets de standing déjà achevés, en cours ou futurs dans les régions du pays… »
Terrains et logements
La Société immobilière du Cameroun propose dès lors à la Diaspora des logements et terrains. « La Sic dispose de réserves foncières qui pourraient faire l’objet de nouveaux grands projets de logements sociaux ou de densification. Ces terrains présentent de nombreux grands avantages car ils possèdent des titres de propriété et sont peu exposés aux litiges fonciers…Forte de ses 69 ans dans le domaine de l’immobilier, la Sic peut conseiller, accompagner sur le plan technique et juridique la diaspora désireuse d’investir dans les logements ».
Ahmadou Sardaouna propose dès lors un partenariat entre la Diaspora et la Sic. « La Diaspora acteur de premier plan a besoin d’être rassurée. Elle ne doit pas être considérée seulement comme une source de financement, mais comme un partenaire. L’intégration de la diaspora au capital de la Sic et la signature de partenariat Diaspora-public-privé permettront à celle-ci non seulement de partager une partie des risques mais surtout les profits de tels investissements ».
Changements
La mise en place de ce partenariat demande selon la Sic la modification de plusieurs paramètres par le gouvernement. « La révision des lois et politiques inadéquates et des réglementations du secteur de l’Habitat soit pour combler leurs insuffisances soit pour réduire leur caractère rigoureux, la nécessité de reconnaître qu’en dehors du gouvernement, le secteur privé, les Ong, les associations de migrants ont un rôle important à jouer, l’organisation de salons d’investissement pour la diaspora, l’établissement d’un climat de confiance entre les consulats et la Diaspora ; l’urgence de l’amélioration de l’environnement des affaires et des incitations à l’investissement ».
A son niveau la Société immobilière du Cameroun s’est engagée à : « doter la Diaspora de connaissances sur les informations fiables, les procédures à suivre, et les mécanismes de constitution du parc immobilier en tant que promoteur ou financier ; passer les informations sur les investissements immobiliers et les mécanismes d’acquisition en collaboration avec la Maetur et le CFC, mobiliser la Diaspora pour le financement de l’habitat de concert avec le CFC ou d’autre partenaires nationaux ; poursuivre le dialogue et le plaidoyer auprès du Parlement pour promouvoir une loi sur l’investissement immobilier… » Un bien grand chantier.
René Ombala