L’HEBDO DE LA BOURSE par Financia Capital – Du 09/06/23 au 16/06/23
Analyse de la cote
- Performance hebdomadaire : La BVMAC clôture la semaine sur une capitalisation flottante de FCFA 64,47 Mds, une note stable comparée à la semaine précédente.
- Volumes échangés : Aucune transaction n’a été observée au cours de la semaine de bourse écoulée. Par ailleurs, le carnet d’ordre du marché indique uniquement une baisse du volume demandé chez SAFACAM (-78%). Du côté de l’offre, il n’indique aucune variation.
Marché Actions : +0,00%
Marché Obligataire : -4,21% (FCFA 1 202,91 Mds)
Marché des titres publics
Le marché monétaire de la BEAC mettra en adjudication les titres publics ci-dessous lors des séances d’adjudication du 12 au 14 juin 2023 :
Faits Majeurs
- Remboursement de la valeur « ALIOS 5,75% BRUT 2018-2023 » sur la base d’un coupon brut de FCFA 579,52 par obligation (soit FCFA 555,56 pour l’amortissement du principal et FCFA 23,96 pour les intérêts). La mise en paiement se fera le 19 juin 2023 et les opérations d’encaissement débuteront auprès des différentes sociétés de bourse dès le 20 juin 2023 ;
- Remboursement de la valeur « EOFMCT 7,50% BRUT 2021-2026 #1 et #2 » sur la base d’un coupon brut de FCFA 937 500 par obligation (soit FCFA 937 500 pour les intérêts). La mise en paiement se fera le 27 juin 2023 et les opérations d’encaissement débuteront auprès des différentes sociétés de bourse dès le 28 juin 2023 ;
- Organisation de l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) de la Société Camerounaise de Palmeraies « SOCAPALM », le vendredi 23 juin 2023 à 09 heures précise à l’hôtel Kristal Palace de Douala sis à Akwa ;
- Révision à la hausse de 6% du budget de l’État du Cameroun pour l’année 2023, le 02 juin 2023, sous ordonnance du Président de la République. Ce texte fait passer le budget initial de FCFA 6 345,1 Mds à FCFA 6 726,9 Mds, soit une hausse de FCFA 381,8 Mds. Cette révision de la loi de finances camerounaise fait suite à des recommandations du Fonds Monétaire International (FMI) visant à réduire l’enveloppe budgétaire allouée aux subventions sur le carburant ;
- Accord de financement d’un montant de FCFA 180 Mds par la Banque Mondiale (BM) en faveur l’État du Cameroun. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’urgence énergétique au Cameroun couvrant la période de 2023 à 2027. Les fonds serviront à l’amélioration des capacités de transit (objectif 5000 MW) et à la construction de nouveaux postes et lignes de transport pour alimenter les industries du pays ;
- Cérémonie de passation de service entre les dirigeants sortants et entrants de la COSUMAF prévue pour le vendredi 16 juin 2023, au siège de la COSUMAF à Libreville. À l’issue de cette cérémonie, seront installés : Madame Jacqueline NKEMBE Epse ADIABA au poste de Présidente de la COSUMAF et Monsieur Salvador MANGUE AYINGONO au poste de Secrétaire Général de la COSUMAF ;
- Performances du Port Autonome de Douala (PAD) à la fin de l’exercice 2022 soutenues par une augmentation combinée des escales au long cours. Les états financiers de l’entreprise, présentent les données suivantes : (i) une hausse du chiffre d’affaires (+2,5%) passant de FCFA 128,3 Mds en 2021 à FCFA 131,5 Mds en 2022 et (ii) une baisse du résultat net (-28,9%) passant de FCFA 22,6 Mds en 2021 à FCFA 16,1 Mds en 2022.
Le Mot Eco
Les sukuks
Les sukuks sont des titres financiers islamiques qui permettent aux investisseurs de générer des revenus sans violer les principes de la charia. Ajoutés au règlement COSUMAF du 21 juillet 2022, ils dynamisent et diversifient le marché financier de la CEMAC. Comme les obligations ordinaires, ils peuvent être émis par des gouvernements, des entreprises et des institutions financières afin de lever des fonds. Cependant, il existe des différences significatives entre les deux types de titres :
- les sukuks requièrent des actifs licites conformément à la charia et impliquent une prise de risque pour les porteurs, tandis que les obligations sont émises pour financer n’importe quelle activité légale et garantissent le rendement et le capital,
- les détenteurs de sukuks ne suivent pas le modèle de créancier/débiteur, mais détiennent une participation dans des actifs existants ou bien définis contrairement aux détenteurs d’obligations,
- la vente de sukuk implique également la vente d’une part d’actif, contrairement à la vente d’obligations qui implique la vente d’une dette.
Ainsi, on distingue : les sukuks d’investissement, les sukuks de financement et les sukuks de participation, etc. Les rémunérations sont basées sur des paiements réguliers ou des pourcentages prédéterminés à la souscription. Par exemple, en avril 2022, le Sénégal a émis un sukuk de FCFA 330 Mds, assisté par la Banque Islamique du Sénégal (BIS). Cette émission faite sur la base de trois (3) tranches de maturité a permis de réaliser des investissements au niveau national. Par ailleurs, il est important de savoir que l’existence d’un contrat conforme sur sukuk est essentielle car elle garantit la sécurité et la transparence des investissements réalisés par le détenteur de sukuk.