Analyse de la cote
- Performance hebdomadaire : La BVMAC clôture la semaine sur une capitalisation flottante de FCFA 64,47 Mds, une note stable comparée à la semaine précédente.
- Volumes échangés : Aucune transaction n’a été observée au cours de la semaine de bourse écoulée.
Par ailleurs, le carnet d’ordre du marché indique une hausse du volume demandé sur les titres SOCAPALM (+100%) et SCG-Ré (+100%) contre une baisse du volume demandé chez SAFACAM (-100%). Du côté de l’offre, il indique une baisse du volume offert sur les titres SOCAPALM (-100%) et SEMC (-100%).
Marché Actions : +0,00%
Marché Obligataire : +0,00% (FCFA 1 202,46 Mds)
Marché des titres publics
Le marché monétaire de la BEAC mettra en adjudication les titres publics ci-dessous lors des séances d’adjudication du 11 au 12 juillet 2023 :
Faits Majeurs
- Les souscriptions de l’emprunt obligataire de l’État du Gabon « EOG 6,25% Net 2023-2028 » se poursuivent jusqu’au 31 août 2023. Le Gabon prévoit pour la troisième année consécutive de lever sur le marché financier d’Afrique centrale FCFA, un montant de 150 Mds rémunérés au taux annuel de 6,25% avec un différé en capital d’un an ;
- Organisation de l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) de la Société Banco Nacional De Guinea Ecuatorial (BANGE), le samedi 29 juillet 2023 à Malabo au siège de l’institution ;
- Signature d’une convention entre l’État du Cameroun et la Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) dans le but de relancer les Obligations à Taux Zéro (OTZ). Signée par le Directeur Général de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de l’État du Cameroun visant à recouvrir des créances datant de 30 ans. ;
- Projet de construction de 3 usines d’engrais dans les villes de Douala, Yaoundé et Limbé par l’État du Cameroun à travers son Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (MINMIDT). Ce projet, dont la période de réalisation n’est pas encore définie, est estimé à plus de FCFA 1 700 Mds. Ces usines seront dotées d’une capacité globale de production annuelle de 0,83 M de tonnes d’ammoniac et 1,1 M de tonnes d’urée. Ainsi, ce projet vise globalement à mettre à disposition des agriculteurs du Cameroun des matières suffisantes afin de densifier leurs activités et réduire les importations ;
- Projet de structuration d’un emprunt en devise à la hauteur de FCFA 200 Mds par l’État du Cameroun sur le marché international. Accompagné par l’institution financière franco-britannique Rothschild & Co dans le cadre de son Eurobond*, l’État du Cameroun souhaite à nouveau lever des fonds sur le marché international de la dette par le biais d’un placement privé. Les fonds mobilisés permettront de rembourser une partie de la dette intérieure de l’État ;
- Hausse des réserves de change de la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) au 30 avril 2023. Selon les données de la BEAC, les réserves en devises étrangères et en or des pays de la CEMAC s’élèvent à FCFA 7 602,4 Mds, ce qui représente une hausse de 44,8% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est en partie due à la légère dépréciation de 0,8% du dollar par rapport au Franc CFA. Au mois d’avril 2023, le taux de change était de 617,2 FCFA pour 1 USD, contre 622,4 FCFA pour 1 USD en avril 2022.
Le Mot Eco
La Finance Islamique
Secteur méconnu de la finance mondiale il y a encore quelque temps, la finance islamique connaît une forte progression depuis plusieurs années et représentait, en 2019, près de 2 400 milliards d’euros d’actifs à travers le monde ; il pourrait atteindre environ 3 100 milliards d’euros à l’horizon 2024. Le terme finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits.. Cela signifie que les contrats financiers doivent être clairs et transparents, sans aucune ambiguïté ou spéculation excessive. Par conséquent, les produits financiers islamiques sont souvent basés sur des actifs tangibles tels que l’immobilier ou les matières premières.
Dans la zone CEMAC, le règlement COSUMAF du 21 juillet 2022 reconnaît les sukuks (obligations islamiques) comme étant des titres financiers issus de la finance islamique pouvant faire l’objet de transactions sur le marché financier communautaire. Ces produits sont conçus pour se conformer aux principes de l’islam et offrir des alternatives éthiques aux services financiers conventionnels. De plus, il est important de souligner que la finance islamique n’est pas réservée qu’aux musulmans. De plus en plus de non-musulmans se tournent vers cette forme de finance en raison de ses valeurs éthiques et de sa stabilité.