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L’exportation du riz Paddy à nouveau autorisée dans la région de l’Extrême-Nord

Outre cette décision, l’interdiction des exportations des autres céréales se poursuivra jusqu’au mois de novembre. Ces décisions ont été prises le 24 août à la suite d’une réunion de crise présidée par le gouverneur de la région.

Le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord Midjiyawa Bakari a présidé dans ses locaux une réunion de crise, le 24 août 2020, suite à l’arrêté signé un mois plutôt qui interdisait la sortie des produits de cette région du pays. A cette rencontre qui regroupait tous les secteurs de l’agroalimentaire, tels que les ministères chargé de l’Agriculture, du Commerce, de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), des syndicats de producteurs et de transporteurs notamment, il est ressorti que l’interdiction qui planait sur le riz Paddy (non décortiqué) a été levée suivant une ligne de conduite à tenir comme le fait savoir le gouverneur de la région :  « les producteurs, les commerçants et les transporteurs doivent toutefois se conformer à la réglementation en travaillant en étroite collaboration avec les services du commerce et des douanes ». S’agissant des autres céréales que sont le maïs, le sorgho, le mil concernés aussi par cette mesure « elles sont strictement interdites de sortir de la région jusqu’au mois de novembre prochain, période de récolte », renchérit l’autorité administrative. L’objectif visé par cette décision étant de renverser la tendance en relevant l’offre dans le but de baisser les prix.

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L’on se souvient que 24 juillet dernier, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord avait signé un arrêté dans lequel il interdisait la sortie du riz Paddy et de certaines denrées de grandes consommation. Sa décision s’expliquait par le fait que : « la forte exportation des céréales produites localement vers les pays voisins et les autres régions de l’hinterland à la nôtre a occasionné une flambée des prix sur les marchés, au grand dam des consommateurs locaux », indique-t-il.

La levée de cette sanction fait alors plus d’un heureux dans la région. « Depuis le mois de juillet dernier, date à laquelle le gouverneur  interdit la sortie du riz Paddy de la région, nos camions sont stationnés, la pluie et les intempéries détruisent le riz que nous avons chargé pour la vente. La perte que nous avons enregistrée est énorme. J’attendais avec beaucoup d’émotion cette levée d’interdiction de la sortie du riz Paddy que nous produisons localement. Maintenant, nous sommes à couteaux tirés avec les producteurs auprès de qui nous avons pris la marchandise à crédit. Si nous n’arrivons pas à vendre, nous ne pourrons pas les payer…», confie Mohamadou Bachirou, président du syndicat des transporteurs à Cameroon Business Today parution du mercredi 2 septembre, au mardi 8 septembre.

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Du côté de Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), les exploitants de ses terres devront payer la redevance Semry comme l’indique son Directeur général Fissou Kouma à nos confrères : « Au sujet de l’interdiction de la sortie du riz Paddy produit sur le périmètre de la Semry, il a été dit qu’il peut sortir. Toutefois, les riziculteurs doivent payer la redevance Semry pour permettre à la société de mettre sur pied la prochaine campagne de saison sèche. Mais aussi, il  faut retenir que la Semry ne veut pas du Paddy qui contient de la paille, mais plutôt du riz propre et bien sec pour le transformer facilement dans nos usines qui sont très sensibles… ».

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