Les transporteurs routiers camerounais renoncent au débrayage
Après plusieurs concertations avec le ministère des Transports, les syndicalistes ont décidé de ne pas mettre à exécution leur menace de faire grève.
Mardi 15 octobre 2019, une réunion relative au climat social qui prévaut dans le secteur des transports routiers au Cameroun a eu lieu entre le ministre des Transports et plusieurs acteurs. Elle a abouti à une décision importante. « Les transporteurs routiers du Cameroun prennent acte des résolutions (…) et se félicitent du dialogue social qui a prévalu ; par conséquent, décidons de lever le mot d’ordre de grève des 10 et 13 octobre et appelons tous les membres du Groupement des transporteurs terrestres du Cameroun (GTTC) et de l’intersyndicale à vaquer normalement à leurs activités », peut-on lire dans le communiqué final signé par les différentes parties.
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Les transporteurs dénonçaient certaines contraintes qui impactent négativement leurs activités. Selon la GTTC, il s’agit d’actes de corruption et abus divers dans le contrôle des charges sur le réseau routier : monnayage des visas dans les check-points, prélèvements par le Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) des frais de LVI sur les marchandises à destination de Kousseri, des abus des différentes unités de la Douana camerounaise dans l’Extrême-nord, des tracasseries causées par les unités HALCOMI, des perceptions abusives des frais dits de travail extra-légal au check-point de Bonis sur les marchandises en transit, ou le refus des pesées contradictoires par les agents des stations de pesage. Les récriminations ne sont pas exhaustives.
Selon le communiqué final annonçant la renonciation au projet de grève, toutes revendications ont été étudiées de manière minutieuse en présence du ministre Jean-Ernest Massena Ngalle Bibehe, des représentants de la gendarmerie et du ministère du Travail. Le coordonnateur du BGFT était également présent, tout comme le président de l’intersyndicale et le président de l’Union nationale des camionneurs professionnels du Cameroun (UNCPC). L’une des résolutions est la mise en place d’un comité de suivi des recommandations qui ont été formulées durant lesdites rencontres, ainsi que la réactivation du cadre de concertation trimestrielle institué dans le secteur il y a quelques années.