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Les défis de Roland Matta à la Chambre d’Agriculture

Joseph Roland Matta a été nommé vendredi 8 mai par un décret du président de la République à la tête de la chambre d’agriculture. Son challenge majeur est la redynamisation de cette institution consulaire.

Une nouvelle page s’ouvre dans l’histoire de Joseph Roland Matta. Ce digne fils de la Boumba-et-Ngoko dans la région de l’Est  a été nommé  vendredi 8 mai comme président de la Chambre d’Agriculture, des forêts de l’élevage et des pêches (Capef) par un décret du président de la République. Cette nomination intervient deux ans après le décès de Janvier Mongui Sossomba, ancien président et maire de la commune de Dimako. Joseph Roland Matta aura donc pour principale mission de redynamiser cette représentativité du monde agro-sylvo-pastoral et halieutique en prenant en compte les directives  de sa tutelle technique, le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader).

Un homme aux multiples casquettes

Dans le milieu des affaires publiques,  Joseph Roland Matta est loin d’être un inconnu. Il a été élu député à deux reprises pour le compte de la circonscription de la Boumba-et-Ngoko dans la région de l’Est avant d’être appelé au gouvernement le 7 septembre 2007, en tant que Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Forêts et de la Faune. L’homme fait également partie de la première cuvée du Sénat camerounais de 2013 à 2018. Durant son passage à l’Assemblée nationale, il travaille dans le domaine de la gestion durable  de l’environnement. En tant qu’élu de la nation, il a entre autres participé  avec le ministère des Forêts à la recherche des financements des aires protégées auprès du Fonds mondial pour la nature notamment.

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Nouveaux challenges

Membre du Comité central du RDPC, ce natif de Yokadouma prend les commandes de la Chambre d’Agriculture, des forêts, de l’élevage et des pêches quatre ans après la réforme qui a connu non seulement un changement dans sa dénomination mais aussi dans ses missions. Joseph Roland Matta la lourde tâche de poursuivre l’œuvre de modernisation de cette institution engagée par son prédécesseur.  En clair il est investi de trois grandes missions : la mission de consultation, de promotion économique et de formation professionnelle. Par mission de consultation il faudra s’attendre à ce que le président de la Capef représente et défende les intérêts de ses membres auprès des pouvoirs publics et des organismes nationaux et internationaux. Dans le volet économique, Joseph Roland Matta doit avec son équipe  organiser des campagnes promotionnelles visant à accroître les ventes de la production agricole, animale halieutique, forestière et faunique à l’intérieur et à l’extérieur du pays. En tant qu’organe consultatif la Capef sous l’impulsion du président donne des avis et informations au gouvernement sur les questions relatives à la main d’œuvre  et à la réglementation du travail dans son domaine de compétence.  C’est pour ça que la Capef est consultée notamment sur les projets de loi et textes réglementaires portant sur les activités relevant de son domaine. D’une manière spécifique, il est par exemple attendu de Joseph Roland Matta  qu’il ressuscite le projet de création de l’établissement de microfinance agricole, resté en berne à cause de nombreux obstacles structurels tels que la législation autour du foncier, qui révèle encore quelques limites au Cameroun. 

 De sources proches du dossier, une enveloppe de 300 millions FCFA avait déjà été collectée en 2016 par l’ancien président.  La campagne de mobilisation des fonds y afférente avait été lancée le 19 octobre 2015 pour s’achever en mai 2016. Cette campagne devant servir à la constitution du capital de la structure de microfinance de la Capef.  L’opération s’adresse aux organisations paysannes, aux coopératives de pêcheurs, d’éleveurs ou d’agriculteurs, ainsi qu’aux PME des secteurs forestier et agro-industriel. Au finish, il est question de mettre en place une structure devant aider les acteurs des filières agro-sylvo-pastorale et piscicole à lever les obstacles au financement de leurs activités.

Né le 13 février 1961 à Ngotto II par Yokadouma, il est pensionnaire de l’Institut de formation aux métiers de tourisme et de l’hôtellerie (INFATH) de Gouvieux en France. Avec son diplôme il a travaillé dans plusieurs établissements hôteliers. D’abord comme contrôleur de gestion de Sofitel-Roissy en France, puis auditeur à ce qui fût auparavant le Sofitel Mont-Febe de Yaoundé. Le nouveau président de la Capef a aussi travaillé en qualité de directeur général du Novotel Mansa de Bertoua.

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