CAN Cameroun 2019: les chantiers qui seront financés par l’emprunt obligataire
La réussite de l’emprunt obligataire qui a permis au Cameroun de mobiliser 204 milliards FCFA est une garantie pour l’achèvement des travaux sur les sites en construction
Le Cameroun vient de clôturer avec succès l’emprunt obligataire 2018-2023, le 5ème du genre depuis 2011, en mobilisant une enveloppe totale de 204 milliards FCFA. La réussite de cette opération est aussi synonyme d’achèvement probable des chantiers engagés dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations 2019 (CAN-Total 2019) que le pays se prépare à organiser dans quelques mois. Les infrastructures de la CAN vont en effet engloutir 107 des 204 milliards FCFA mobilisés sur la bourse des valeurs mobilières de Douala. Une note d’information qui accompagne cette opération de levée de fonds avait apporté quelques précisions sur l’utilisation : une enveloppe globale de 62 milliards de francs CFA pour le financement des travaux finaux du complexe sportif d’Olembe (banlieue de Yaoundé), de ses stades annexes et ses voies d’accès (36 milliards FCFA) ; ainsi que le complexe de Japoma (banlieue de Douala), ses annexes et ses voies d’accès (26 milliards FCFA).
En plus du complexe de Japoma, dans la capitale économique du pays, le stade de la Réunification recevra une dotation de 8 milliards de francs CFA pour des travaux de réhabilitation. La ville de Garoua devrait absorber une somme de 20 milliards de francs CFA, dont 8 milliards de francs CFA pour la réhabilitation du stade Roumde-Adja et ses voies d’accès, 12 milliards de francs CFA pour la réhabilitation de quatre stades d’entraînement. 17 milliards de francs CFA à investir dans la construction d’un stade annexe et la réhabilitation de quatre autres stades d’entraînement dans les villes de Mbouda, Bafoussam et Bandjoun. Ces financements devraient apporter un second souffle aux chantiers de la CAN minés dans plusieurs villes par des grèves à répétition. L’on se rappelle notamment des épisodes des mouvements d’humeur sur les chantiers de Garoua dont les travaux sont conduits par la société Prime Potomac.
En dehors des chantiers de la CAN, d’autres projets d’infrastructures devront également bénéficier de l’emprunt obligataire. L’enveloppe de 204 milliards FCFA mise à la disposition du Cameroun étant au-dessus du montant souhaitera (150 milliards), l’excédent va être réparti sur d’autres projets au regard des besoins exprimés par le gouvernement. Ce dernier a en effet introduit une demande de sur allocation auprès de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur de la bourse des valeurs mobilières de Douala (DSX), visant à permettre à l’Etat de porter l’enveloppe de cet emprunt à finalement 200 milliards FCfa. Une requête qui a été approuvé par une décision signée le 14 novembre 2018 par Jean Claude Ngbwa, le président de la CMF, assortie d’une liste de huit nouveaux projets à financer par les 50 milliards FCFA supplémentaires, que l’Etat est autorisé à prendre, sur l’enveloppe de 204 milliards F collectée au terme de la période de souscription.
Dans le détail, 24 milliards pour la construction du barrage de Nachtigal (qui vient de mobiliser 800 milliards récemment), 5 milliards F sont destinés aux projets de la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel). La construction de l’autoroute Yaoundé-Douala, qui vise à rallier les deux capitales du pays par une route moderne va également engloutir 5 milliards, tandis que 4 milliards F sont affectés au projet autoroutier entre Yaoundé et Nsimalen, dont l’objectif est de desservir l’aéroport de la capitale camerounaise. 2,9 milliards FCFA pour la construction de la route Bonépoupa-Yabassi, dans la région du Littoral, 3,1 milliards pour le projet de construction de la 2ème voie sur le pont duWouri, à Douala. La somme de 2 milliards à affecter au bitumage de la route Nkolessong-Nding, tandis que le projet de désenclavement des bassins de production agricole s’en tire avec une dotation de 3,9 milliards F.
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