Le taux d’endettement du Cameroun du Cameroun baisse de 2,7%
La nouvelle série des comptes nationaux en base 2016, élaborée par l’INS, a été prise en compte dans le calcul des ratios de dette sur PIB qui s’est amélioré par rapport à l’ancienne série.
Selon la caisse autonome d’amortissement, structure de gestion de l’ensemble des fonds d’emprunts publics de l’État et de ses démembrements, l’encours de la dette du secteur public, est évaluée au 31 mars 2021 à 10 574 milliards de FCFA contre 10 334 milliards à fin 2020, soit une hausse 240 milliards de FCFA. Si le volume de la dette a augmenté, le ratio par rapport au PIB a par contre baissé, s’établissant à 44,2% contre 46,9% trois mois plus tôt.
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Cette baisse du ratio dette/PIB, malgré une hausse du volume de la dette est due au fait que la CCA prenne désormais en compte dans ses calculs la nouvelle série des comptes nationaux en base 2016, élaborée par l’INS. « L’Institut national de la statistique (INS) a élaboré une série des comptes nationaux en nouvelle année de base 2016. Sur la base de cette nouvelle série, les indicateurs de performance économique devraient s’améliorer. En l’occurrence, le Taux d’endettement qui devrait être revu à la baisse à la suite de l’augmentation du PIB à un niveau plus bas que celui calculé à partir de l’ancienne série en base 2005 » explique la CAA. Ainsi l’encours de la dette du secteur public au 31 décembre 2020 représente désormais 43,7% du PIB, contre 46,9% du PIB dans l’ancienne série en base 2005.
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Le changement d’année de base se justifie par les changements de structure dans l’économie, notamment les changements de prix des produits, l’apparition de nouveaux produits ou de nouvelles activités et la densification de certaines branches d’activité avec l’entrée de nouveaux opérateurs. « Ces changements de structure méritent d’être intégrés dans les comptes nationaux, d’une part, pour une meilleure estimation de la richesse nationale et d’autre part, pour une meilleure prise en compte dans l’ensemble des modèles de prévision macroéconomiques et budgétaires, ainsi que dans les modèles de simulation d’impact de politique économique » explique l’INS.
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Les changements qu’ont apportés cette nouvelle année de base ont permis une réévaluation du PIB camerounais qui passe de 19 334,8 milliards de FCFA dans l’ancienne année de base à 20 038,6 milliards de FCFA dans celle de 2016, soit une hausse de 3,6%. La ventilation sectorielle du PIB présente alors les indicateurs suivants : les secteurs primaire et secondaire contribuent à raison de 3,3 et 0,9 points soit en valeur relative 17,2% et 24,4%, le secteur tertiaire porte une contribution négative de 1 point, soit un recul à 50,2% contre 53,0%, et les impôts et taxes positivement pour 0,4 point de pourcentage.