Le nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala sera choisi ce jour
Alors que le Cameroun vit ce qu’on pourrait appeler « l’affaire Bolloré » à cause de la saisie du tribunal administratif de Douala, par ce groupe français à l’effet d’obtenir des explications sur son exclusion pour la concession du port, la direction générale, elle va donner le nom de l’entreprise qualifiée en vue de la gestion de l’infrastructure portuaire.
Le dépouillement de la liste des entreprises pré-qualifiées en vue de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala est prévu ce mardi 18 juin 2019 dans la capitale économique. A l’issue de celui-ci, on en saura davantage sur l’entreprise qui viendra remplacer le consortium Bolloré-APM Terminal qui opère depuis 2005. Mais le groupe français en intentant un procès au tribunal administratif de Douala, contre le Cameroun à l’effet d’obtenir des explications sur sa non-sélection dans le processus devant conduire à la désignation du nouveau concessionnaire de cette infrastructure portuaire souhaite voir cette date du 18 juin reportée. Le consortium n’exclut pas aussi la possibilité de demander à la justice une annulation de toute la procédure.
En effet, après une longue attente, qui aura duré un an, Cyrus Ngo’o, le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), l’entreprise publique qui gère la plateforme portuaire de la capitale économique camerounaise, a rendu publique, le 8 janvier 2019, la liste des entreprises pré-qualifiées, en vue de la concession du terminal à conteneurs du port de Douala, opéré depuis 2005 par le consortium Bolloré-APM Terminals. Ainsi, après l’appel public international à manifestation d’intérêt, lancé le 12 janvier 2018, cinq entreprises sont short-listées. Il s’agit de CMA Terminals, basé à Marseille en France ; de la société émiratie Dubaï Port World ; de Hutchison Port Investments Ltd, entreprise immatriculée aux Iles Caïmans ; du saoudien Red Sea Gateway Terminal ; et de Terminal Investment Ltd, une société basée à Genève, en Suisse.
De fait, le couple Bolloré-APM Terminals, dont le contrat de concession du terminal à conteneurs du port de Douala (à travers la société Douala International Terminal, DIT), arrive à expiration en décembre 2019, est exclu de la suite de la compétition, bien qu’ayant postulé pour un renouvellement de son bail.
Selon nos sources, cette liste d’entreprises est la résultante des arbitrages effectués à divers niveaux de la hiérarchie gouvernementale, après les travaux préalables de dépouillement effectués depuis près d’un an par les responsables du Port autonome de Douala. Lesquels travaux, soulignent nos sources, avaient abouti à l’élaboration d’une première short-list de quatre entreprises, parmi lesquelles DIT (Bolloré-APM Terminals), Hutchison Port Holdings (HPH), Port of Singapore Authority (PSA International) et Dubaï Ports World (Dp-World).