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Le ministre de la Santé veut maîtriser le circuit de distribution du médicament dans les formations sanitaires publiques 

Désormais, seuls les distributeurs de médicaments en gros détenteurs d’un certificat de bonne pratique de distribution en cours de validité, pourront approvisionner les pharmacies des formations sanitaires publiques

Le circuit  normal d’approvisionnement en médicaments des formations sanitaires publiques souffre du non-respect des procédures. Des établissements qui se chargent de la  distribution en gros des médicaments et des dispositifs médicaux au Cameroun, procèdent à la commercialisation directe de leurs produits, aux pharmaciens des formations sanitaires qui relèvent du secteur public. Pourtant, ils ne sont pas agrées à le faire. La sonnette d’alarme a été tirée par le ministre de la Santé publique à travers une circulaire signée le 29 juin dernier, et adressée aux directeurs de ces établissements de distribution. «Il m’a été donné de constater certaines dérives dans le circuit normal d’approvisionnement des formations sanitaires publiques, notamment la distribution directe de vos produits par vos soins aux pharmaciens des formations sanitaires relevant du secteur public» écrit le ministre de la Santé Publique, Manaouda Malachie dans cette circulaire.

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A en croire ce dernier, cette pratique contribue à alimenter le marché de la vente illicite des médicaments, et désorganise la structuration de ce marché. Les directeurs de ces établissements ont de ce fait été mis en garde par le ministre de la santé publique, sur des sanctions auxquelles ils s’exposent en prersévérant dans cette pratique. En revanche,  Manaouda Malachie a établi une liste des formations sanitaires, dont l’approvisionnement relève de la compétence de ces établissements. Il s’agit des centrales d’achat privées à but non lucratif, des pharmacies des formations sanitaires privées, des pharmacies d’officine et le cas échéant, des fonds régionaux pour la promotion de la santé. Et même, pour approvisionner ces formations, les distributeurs en question doivent être détenteurs d’un agrément et d’un certificat de bonne pratique de distribution en  cours de validité, peut-on lire dans cette circulaire qui a été rendue publique le 29 juin 2022.

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Il faut noter que la pharmacie et son personnel jouent un rôle de prévention,  de coordination et de permanence des soins.  Pour cette raison, les établissements pharmaceutiques devraient être soumis à un contrôle strict  des normes de sécurité, y compris l’approvisionnement de leurs produits. Chose qui incombe au Ministère de la santé Publique. Pour rappel, le commerce illicite, la fraude, la contrebande et la contrefaçon de médicaments constituent un énorme manque à gagner pour l’économie nationale, avec des pertes estimées à près de 150 milliards de FCFA par an, d’après des chiffres publiés par le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM).

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Léonel Balla

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