Le HCR et l’ONG Asopv veulent autonomiser plus de 500.000 réfugiés centrafricains au Cameroun en 5 ans
Fuyant les conflits armés dans leur pays, ces réfugiés, principalement implantés à l’Est, au Nord et dans l’Adamaoua, vivent dans la précarité car l’aide humanitaire a été réduite de 50%.
Selon Wahid Ben Amor, chef de la sous-délégation du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr) de Bertoua, « environ 500.000 réfugiés centrafricains » sont actuellement installés dans les régions de l’Est, l’Adamaoua et le Nord. De ce chiffre, la seule région de l’Est abrite plus de 200.000 de ces chercheurs d’asile tandis que les deux régions septentrionales de l’Adamaoua et le Nord se partagent les autres 320.000 réfugiés centrafricains actuellement au Cameroun. Ces populations victimes des atrocités du conflit armé en République Centrafricaine (Rca) vivent actuellement dans des conditions précaires du fait de la diminution de l’aide humanitaire de l’ordre de 50% depuis plus de 3 ans.
Lire aussi : Le HCR veut mobiliser 35 milliards de F pour les victimes des conflits intercommunautaires au Cameroun
En réponse à cette situation humanitaire critique, le Hcr en partenariat avec l’Association au secours des orphelins et autres personnes vulnérables (Asopv) travaillent dans le cadre du « Projet livelihood pour l’autonomisation et l’inclusion socioéconomique des réfugiés centrafricains et populations hôtes vulnérables installés dans la façade Est Cameroun (régions de l’Est, Adamaoua et le Nord) ». Le projet va durer 5 ans. « Il y a baisse des ressources, dont pour limiter les impacts de cette baisse et la dépendance des réfugiés, il faut les autonomiser, d’où ce partenariat avec Asopv qui est une organisation non gouvernementale locale et qui a déjà fait ses preuves avec le programme d’alimentation mondiale (Pam). Nous mettons beaucoup d’espoir dans l’avenir de ce partenariat », a indiqué Wahid Ben Amor au cours de la cérémonie de lancement dudit projet le 4 mars 2022 à Bertoua, chef-lieu de la région de l’Est. De son côté, le représentant du gouverneur de l’Est a soutenu que l’arrivée de l’Ong Asopv après le départ de plusieurs organisations humanitaires qui s’occupaient des réfugiés constitue une avancée dans la réponse aux besoins des victimes de la crise centrafricaine.
Lire aussi : L’OMS et l’OIM veulent mobiliser 1,5 milliards pour soutenir le retour de la paix dans l’Extrême-Nord du Cameroun
Créé au Cameroun le 09 Janvier 2014, Asopv a pour mot d’ordre « redonner sourire à l’orphelin» tout en favorisant le développement des personnes défavorisées. Cette association proscrit toute discrimination ou marginalisation sous toutes les formes possibles, raciste, tribale, ethnique, religieuse, politique, basée sur le genre, philosophique ou idéologique.
Lire aussi : Les Nations unies octroient 2,8 milliards au Cameroun pour sa réponse humanitaire
Pour Rodrigue Exode Djoussi Meyoua, coordonnateur national d’Asopv les prochaines activités du projet prévoient, le plaidoyer foncier, le développement des activités agro-sylvo-pastorales, l’accompagnement des bénéficiaires pour l’acquisition de la culture bancaire et la création des coopératives. Ceci dans la perspective d’encourager 300 Associations de femmes et de jeunes pour l’augmentation de la production dans les champs maraîchers ou jardins potagers d’environ 100 Ha dans les localités cibles d’ici à décembre 2022.
Martin Foula