Cemac : avec 137 milliards de Fcfa de produit net bancaire, les filiales de Société Générale boostent les résultats du groupe en 2023
Les résultats financiers du groupe Société Générale pour l'année 2023 révèlent une croissance remarquable du bénéfice net qui se situe à près de 1 639,7 milliards de Fcfa (+37%), notamment grâce à la contribution majeure de ses filiales de la zone Cemac.
Le groupe Société Générale a dévoilé jeudi, ses résultats financiers pour l’année 2023. Sur l’ensemble de l’exercice, la troisième plus grande banque de France en termes de capitalisation boursière a enregistré un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros (près de 1 639,7 milliards de Fcfa), soit une augmentation significative de 37% par rapport à l’année précédente. Parmi les points forts de ces résultats, le groupe bancaire site cite la dynamique exceptionnelle de BoursoBank (ex-Boursorama) et la performance des activités bancaires internationales, notamment celles de ses filiales de la zone Afrique centrale.
La filiale du Cameroun, numéro un en zone Cemac
En effet, selon le tableau publié par le groupe Société Générale, ses filiales de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont été des contributeurs clés à cette performance. Société Générale Cameroun (SGC) s’est distinguée en se plaçant en tête des filiales du groupe dans la région, avec un produit net bancaire (PNB) de 150 millions d’euros, soit 98,4 milliards de francs CFA, en hausse d’1,5 milliard de Fcfa par rapport aux 96,9 milliards de Fcfa de l’année 2022. Ainsi, la capacité de SGC à financer l’économie s’est nettement améliorée avec un encours de crédit qui s’est établi à 723 milliards de Fcfa (1,1 milliard d’euros) contre 663,9 milliards de Fcfa un an plus tôt.
De même, l’encours moyen de dépôts, qui inclue tous les dépôts des entreprises et professionnels, a enregistré une hausse de 42,4 milliards de Fcfa en glissement annuel. Sur ce segment, Société Générale Cameroun a franchi la barre des 1 205,4 milliards de Fcfa (1,83 milliard d’euros) contre 1 163 milliards de Fcfa en 2022. SGC s’impose donc comme la meilleure filiale de Société Générale dans la zone Cemac, devant celle du Tchad qui affiche un produit net bancaire de 33 millions d’euros (21,6 milliards de Fcfa), un encours de crédits accordés de l’ordre de 115 millions d’euros (75,4 milliards de Fcfa) et un encours de dépôts qui s’établit à 247 millions d’euros (plus de 162 milliards de Fcfa). La filiale de la Guinée Equatoriale elle, arrive en dernière position avec un PNB qui se situe à 26 millions d’euros (17 milliards de Fcfa). Les crédits accordés aux clients s’élèvent à 55 millions d’euros (36 milliards de Fcfa), tandis que les dépôts collectés se chiffrent à 350 millions d’euros (229,7 milliards de Fcfa).
Société générale pénalisée par la hausse des taux en 2023
Si les filiales de Société Générale au sein de la Cemac ont réalisé de bons résultats, il faut cependant noter que le groupe a fortement été pénalisé par la hausse des taux en 2023, notamment les activités de banque de détail en France. Conséquence : le PNB des activités françaises de banque de détail, banque privée et assurance a chuté à 8 milliards d’euros (une baisse de 13%), pour un résultat net en recul de 57% à 610 millions d’euros. Au quatrième trimestre, les revenus sont en repli de 14,3% mais Société Générale souligne que ce trimestre a été « néanmoins marqué par le début du rebond de la marge nette d’intérêt ». Le groupe se veut optimiste pour 2024. Les enjeux sont importants. En Bourse, Société Générale n’est valorisée que 18 milliards d’euros. Slawomir Krupa s’active pour tenter de redresser le cours de l’action.
En présentant son plan stratégique en septembre, le directeur général avait annoncé vouloir réduire les coûts du groupe de 1,7 milliard d’euros au total à l’horizon 2026, dont environ 600 millions dans les seuls services informatiques. Des premières coupes ont été annoncées cette semaine : 947 postes à supprimer au siège de Société générale en France, notamment dans l’informatique. Au total, ce sont 500 millions d’euros qui doivent être économisés en 2024.
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