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Le gouvernement camerounais et les entreprises en réflexion pour le relèvement du Smig

Le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), actuellement fixé 36 270F, a fait l’objet de discussions entre le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, et des représentants syndicaux des entreprises et des travailleurs, au cours d’un live chat le 1er mai dernier à l’occasion de la fête du travail.

En marge de la célébration de la 136e journée internationale de la Fête du travail, le 1er mai dernier, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, et des représentants des organisations syndicales des travailleurs et des entreprises, ont eu de riches échanges sur la problématique de l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs au Cameroun. L’une des déclinaisons abordées, en présence de Sandra Achare Besong représentante du mouvement patronal des entreprises et de Abraham Baboule, représentant de la confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (Cstc), a concerné le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig). Il est actuellement fixé à  36 250F, et fait l’objet de négociations entre le gouvernement et ces acteurs en vue de son relèvement.

Lire aussi : Le FMI et le Gicam préconisent la revalorisation du Smig pour faire face à l’inflation

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale croit savoir que cette augmentation est essentiellement tributaire de la volonté des entreprises. « On est en négociation à l’heure où je vous parle pour qu’on augmente le Smig. Mais il faut que les entreprises puissent payer. Quand une entreprise vous présente ses bilans, tous les documents qu’elle peut vous faire juger et vous dit moi je ne peux pas payer plus que ça. Qu’est-ce que vous faites ? Maintenant que nous avons fait nos enquêtes et qu’on voit que les entreprises paient un peu plus, nous sommes en négociation pour relever le Smig », a argumenté le membre du gouvernement au cours de ce live chat.

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Grégoire Owona a ainsi joué de subtilité en renvoyant la balle dans le camp des chefs d’entreprises. Ceux-ci, qui à priori ne semblent pas contre l’idée d’un relèvement du Smig, estiment qu’il est tributaire de la productivité  des entreprises, et par conséquent des mesures d’accompagnement du gouvernement à l’atteinte de leurs objectifs de production, avec comme corolaire un accroissement de leurs chiffres d’affaire. Quant aux travailleurs, la nécessité d’une augmentation se pose avec acuité dans un contexte de conjoncture amplifiée par une inflation généralisée. Paradoxalement, le pouvoir d’achat des consommateurs est en constante baisse, tandis que les salaires des travailleurs n’ont pas évolué.

En effet, la dernière augmentation du Smig date de 2014. Il était préalablement de 28 000 FCFA, et avait été relevé à 36 270 FCFA, soit une augmentation de 8270 FCFA après des concertations entre les organisations des employeurs et des travailleurs.

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